Le Journal de Montreal

Ça se peut !

- SOPHIE DUROCHER sophie.durocher @quebecorme­dia.com

Il y a eu En direct de l’univers, samedi, à Radio-Canada. Puis Une chance qu’on s’a, dimanche, à TVA et Télé-Québec. Quelle fin de semaine de télé !

Je vous avoue que depuis le début de cette #$#@@??&&?%$$ de pandémie, je me demandais sérieuseme­nt comment on allait pouvoir faire de la télé en respectant ces consignes de distanciat­ion physique et ces règles d’hygiène.

Mais s’il y a une chose qu’on a pu prouver ce week-end, c’est à quel point au Québec on sait se retourner sur un « cinq cennes » et faire de la télé de qualité, pleine d’émotions.

Et puis, honnêtemen­t, des artistes qui se tiennent à deux mètres les uns des autres, ça se peut !

Si les soeurs Boulay sont capables de nous accrocher le coeur en se tenant à six pieds l’une de l’autre, sur un chemin de campagne, c’est qu’on peut faire de la maudite bonne télé même en se tenant loin.

UNE CHANCE QU’ON LES A

Au cours des dernières semaines, j’ai vu l’émission de télé française spéciale pandémie.

J’ai aussi vu l’émission mondiale One World : Together at

Home, initiée par Lady Gaga. Et j’ai vu l’émission « canadian » Stronger Together Tous ensemble (où le français était sous-titré pour le ROC).

Et honnêtemen­t, les deux émissions que j’ai vues samedi et dimanche étaient bien meilleures que tout ça. Meilleur son, meilleure technique, meilleures prestation­s.

Les profs qui font bouger les aînés dans les résidences et CHSLD (dans Une chance qu’on

s’a) ou les dix centenaire­s qui ont « mille ans de vie » (dans En direct de l’univers), ça m’est allé droit au coeur.

Les danseurs de Révolution

sur Debout d’Ariane Moffatt (Une chance qu’on s’a), et Michel Louvain qui chante La dame en bleu sur des images de femmes soignantes en uniforme bleu (En direct de l’univers), c’était de la super bonne télé. Les « jeunes » Lara Fabian et Louis-Jean Cormier chantant S’il suffisait d’aimer (Une chance qu’on s’a) et les « moins jeunes » Judi Richards, France Castel, Patsy Gallant et Shirley

Théroux chantant J’entends frapper (En direct de l’univers),

ce sont des moments que je ne suis pas prête d’oublier.

J’aurais envie de dire comme Céline que je n’ai jamais été aussi fière d’être québécoise.

Et une mention spéciale pour le petit garçon craquant qui remercie les scientifiq­ues pendant que nos artistes chantaient Une chance qu’on s’a…

Mais je vous avoue que j’ai eu un grand moment d’émotion quand j’ai vu tous ces centres culturels, ces salles de spectacles, aux quatre coins du Québec qui rallumaien­t leurs lumières pour le temps d’une émission (Une chance qu’on

s’a). Des lumières qui se sont éteintes à la mi-mars quand la pandémie a frappé de plein fouet la communauté artistique.

Mes cultureux, je m’ennuie de vous entendre chanter, de vous voir danser, de voir vos pièces de théâtre, d’entendre vos concerts !

EN FRANÇAIS, S’IL-VOUS-PLAIT !

Plusieurs lecteurs m’ont écrit en posant une question toute simple : « Pourquoi y avait-il autant de chansons en anglais dans l’émission En direct de l’univers ? » En effet, c’était désolant.

Je comprends qu’on répondait aux souhaits du public, mais il me semble qu’en cette période où tout le monde célèbre l’achat local et la culture d’ici, Radio-Canada aurait dû se garder une petite gêne.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada