Le Journal de Montreal

A-t-on des solutions ?

- YVON PEDNEAULT yvon.pedneault@quebecorme­dia.com

Bon, si on résumait.

La Ligue nationale de hockey étudie deux scénarios. Le premier suggère un passage direct aux séries éliminatoi­res et un format impliquant 24 équipes pour le tournoi de l’été.

Le deuxième recommande la fin immédiate du calendrier régulier et la présentati­on des séries éliminatoi­res en utilisant la formule actuelle.

Les propriétai­res vont en discuter. Le nouveau comité des joueurs, formé pour le protocole de retour au travail, va informer les membres de leur associatio­n.

Voilà pour les scénarios. Maintenant, comment peut-on en arriver à respecter les consignes en vigueur au Canada et aux États-Unis ? À priorité, tout le monde achète les deux scénarios.

Par contre, le problème, c’est qu’on ne semble pas avoir de solutions. Quand on est incapable de freiner un rival aussi sournois que la COVID-19, à moins d’adopter des règles très sévères, notamment la distanciat­ion, le confinemen­t, la quarantain­e, le port suggéré d’un cache-visage, l’interdicti­on de regroupeme­nt, les tests répétés de dépistage, comment peut-on alors réunir 500 joueurs, et aussi plus de 200 employés, et les regrouper dans quatre villes, et ne pas défier un rival aussi coriace que sournois, un rival dont on ne connaît pas encore les faiblesses.

Comment peut-on s’assurer qu’on respecte toutes les consignes ?

On le dit souvent : la seule certitude, c’est l’incertitud­e.

TRUMP APPLAUDIT

Donald Trump est heureux. Il applaudit la UFC pour la présentati­on d’une soirée en Floride, samedi. Les gradins étaient vides, mais le sport en direct est de retour.

Le président devrait dans un premier temps savoir que les combats de la UFC exigent seulement deux athlètes dans l’octogone. Et, encore, un des participan­ts à la soirée de samedi a dû déclarer forfait. Pourquoi ?

Il a été déclaré positif. Peut-être que le président devrait consulter son expert médical, le docteur Anthony Fauci qui soulignait l’autre jour : « Le virus décidera quand on pourra revenir à la normale, si on ne peut pas garantir la sécurité totale des participan­ts, c’est prendre de gros risques. »

Le président a discuté avec les commissair­es des différente­s ligues profession­nelles suggérant fortement un retour des activités, mais, est-il conscient de la gravité de la situation dans son propre pays alors qu’on tolère le déconfinem­ent dans plusieurs états malgré le danger d’une autre épidémie risque d’éclater à tout moment ? N’y a-t-il deux employés de la Maison-Blanche qui ont été déclarés positifs ?

UNE OPPORTUNIT­É

Pierre Karl Péladeau a parfaiteme­nt raison. Il y a des équipes qui auront du mal à relever les défis qui attendent les équipes profession­nelles au cours des prochains mois. Les formations appartenan­t à de grandes sociétés n’auront pas d’ennuis. Mais, il y a d’autres concession­s dont les propriétai­res ayant des comptes de banque moins bien garnis qui s’interroger­ont à savoir s’ils peuvent poursuivre l’aventure.

Si la LNH tente par tous les moyens d’effectuer un retour à la compétitio­n, si elle veut profiter de l’argent de la télé, c’est pour assurer la survie de certaines organisati­ons.

Le système de péréquatio­n ne pourra pas sauver les équipes en difficulté. Il y a donc une belle opportunit­é d’affaires qui se dessine.

Cependant, il y a un p’tit hic pour les équipes canadienne­s : le dollar à 70 cents US sera un problème majeur. Toutefois, il y a quelques années, la ligue avait créé un système d’aide aux équipes canadienne­s au moment où le dollar était à un très bas niveau. Et 40 % des revenus proviennen­t des équipes canadienne­s, il faut croire qu’on sortira à nouveau la filière.

Oh, c’est vrai, il y a aussi le compte en fidéicommi­s où les joueurs doivent compenser pour le manque à gagner.

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