Legault ne s’engage pas à faire plus d’inspections
AGENCE QMI | Le premier ministre du Québec, François Legault, n’a pas voulu s’engager hier à augmenter la fréquence d’inspection des CHSLD de la province après des révélations de notre Bureau d’enquête selon lesquelles plusieurs de ces établissements ont été négligés pendant des années.
Près de la moitié des CHSLD et ressources intermédiaires de la province n’ont pas été inspectés depuis plus de trois ans, et certains sont même laissés à eux-mêmes depuis
2014.
Selon les données publiques analysées par notre Bureau d’enquête, certains CHSLD, comme l’établissement privé Providence Notre-Dame de Lourdes, à Montréal, qui est durement touché par la COVID-19, ont reçu leur dernière visite ministérielle en 2015.
Or, François Legault a remis en doute ces données en affirmant qu’il avait demandé à son personnel de faire des vérifications.
« On me dit que c’est impossible, que les CHSLD, à ne pas confondre avec les RPA [résidences privées pour aînés] puis les RI [ressources intermédiaires], sont vérifiés au moins une fois tous les trois ans », a-t-il indiqué lors de son point de presse quotidien.
« GROS CHANGEMENTS » À VENIR
Le nombre de visites aurait aussi augmenté « de façon importante » depuis l’arrivée au pouvoir de la Coalition avenir Québec, a-t-il ajouté.
Une « réforme » des CHSLD est également dans les plans du gouvernement, a réitéré le premier ministre. Celle-ci prévoit notamment l’instauration de « zones chaudes et froides », la réduction du nombre d’unités par établissement et le rehaussement du salaire des employés.
« On a déjà augmenté de façon importante les budgets pour embaucher du personnel. Malheureusement, il y a beaucoup de postes qui sont restés vacants. Mais toute cette réforme-là, dans les prochains mois, vous allez voir des gros changements dans nos 400 CHSLD, donc, autant publics que privés conventionnés que privés non conventionnés », a expliqué M. Legault.