Tous ne doivent pas aller passer un test
La confusion régnait hier dans la région de Montréal
Le premier ministre François Legault a demandé hier aux personnes qui habitent à Montréal et à Laval d’aller subir un test de dépistage pour la COVID-19, un appel fortement nuancé par Santé Montréal plus tard.
« À beaucoup d’endroits, il nous manque de monde qui veut avoir un test. Donc, je fais un appel, aujourd’hui, entre autres, aux gens qui sont dans les zones chaudes, là, donc Montréal, Laval : allez vous faire tester », a affirmé M. Legault.
Il faut comprendre que ce sont les personnes qui présentent des symptômes ou qui ont été en contact avec des personnes infectées qui devraient se faire tester, a précisé la directrice de la santé publique de Montréal, la Dre Mylène Drouin, deux heures plus tard.
Autre contraste : contrairement au trio Legault-Arruda-McCann, qui arborait des masques pour la première fois lors de son point de presse, Mylène Drouin et la médecin-conseil Paule Lebel avaient le visage découvert.
Les trois cliniques mobiles qui se déplacent à travers la ville dépistent entre 100 à 120 personnes par jour, un chiffre qui devrait idéalement se situer entre 200 et 250, a mentionné la Dre Drouin.
Le même jour, la mairesse Valérie Plante déclarait à LCN qu’il fallait faire plus de dépistage à Montréal, mais n’était pas convaincante quant à la capacité des cliniques mobiles.
PERSONNE POUR LES OPÉRER
« Les cliniques mobiles sont prêtes. Il nous manque simplement les ressources pour les opérer », a-t-elle fait savoir.
Mme Plante a aussi demandé une stratégie gouvernementale pour permettre une meilleure distribution de masques.
« La Ville en a fait 50 000 [distributions], mais [...] il en faut beaucoup plus que ça. Malheureusement, la Ville n’a pas vraiment les moyens de couvrir les masques de toute la population », a poursuivi la mairesse en prenant comme exemple la France, où 50 millions de masques ont été distribués.
Comme la transmission communautaire est toujours soutenue à Montréal, la Dre Mylène Drouin a indiqué lors de son point de presse que la réouverture des écoles et des commerces non essentiels pourrait être repoussée au-delà du 25 mai si l’épidémie n’est pas mieux maîtrisée d’ici là.