La ministre nie que l’ARC ferme les yeux sur les fraudes à la PCU
OTTAWA | La ministre du Revenu national, Diane Lebouthillier, nie que des fonctionnaires de l’Agence du revenu du Canada (ARC) traitant les inscriptions à la Prestation canadienne d’urgence (PCU) aient reçu l’instruction d’ignorer la nature potentiellement frauduleuse de certaines demandes.
« La réponse est non », a répondu Mme Lebouthillier, hier, à une question du député conservateur Alain Rayes lui demandant si l’ARC avait envoyé une telle directive par écrit.
Le gouvernement Trudeau répète depuis plusieurs semaines qu’il a misé sur la rapidité d’exécution, en élaborant ses programmes d’aide déployés durant la pandémie, quitte à garder des vérifications pour plus tard. Donner l’ordre d’acheminer de l’argent malgré des soupçons de fraudes irait toutefois bien plus loin.
« Notre gouvernement considère que c’est une période très difficile actuellement pour les Canadiens et on va faire tout ce qu’il faut pour les soutenir, pour les aider à payer le logement [et] l’épicerie », a ajouté la ministre Lebouthillier durant la séance virtuelle de la Chambre des communes.
Le National Post rapporte que des fonctionnaires gérant des demandes d’assurance-emploi et de PCU se seraient fait dire par le ministère de l’Emploi et du Développement social, en avril, via une note de service, de fermer les yeux quant à des demandes qui leur semblent abusives. En tout, pas moins de 200 000 demandes pourraient être frauduleuses.
Emploi et Développement social Canada n’a pas été en mesure de répondre aux questions de l’Agence QMI, hier, au sujet de ce mémo.