Le Journal de Montreal

Quel avenir pour Sebastian Vettel ?

Ferrari et le champion allemand confirment leur divorce

- LOUIS BUTCHER

Décrocher un volant chez Ferrari est le rêve de tout pilote de F1, ce qu’a réalisé Sebastian Vettel après un parcours fructueux au sein de l’écurie Red Bull.

Mais cette associatio­n avec les Rouges, amorcée en 2015, n’a pas donné les résultats escomptés. Non sans surprise, Ferrari et Vettel ont confirmé hier leur divorce au terme d’une saison 2020 qui tarde toujours à se mettre en branle, en raison de la COVID-19.

« Il n’y a pas de raison particuliè­re qui a mené à cette décision, a déclaré le patron de l’écurie italienne, Mattia Binotto, par voie de communiqué. Nous avions toutefois la conviction commune que le temps était venu de nous séparer pour poursuivre chacun nos objectifs. »

GAFFES DE PART ET D’AUTRE

Il appert que les deux parties, selon plusieurs sources, ne s’entendaien­t pas sur la durée du contrat et surtout le salaire que l’employeur voulait revoir à la baisse.

Bon nombre d’observateu­rs diront que Vettel est arrivé chez la Scuderia à un mauvais moment, puisque la grande rivale Mercedes avait déjà entrepris une domination qui, depuis, n’a jamais été interrompu­e.

Si Ferrari a ses torts dans cette aventure, l’Allemand doit aussi être montré du doigt pour des comporteme­nts ces dernières années qui n’ont pas été dignes d’un quadruple champion du monde.

L’arrivée l’an dernier d’un jeune pilote très doué en Charles Leclerc, et qui a mené à quelques discussion­s musclées sur la piste avec son vétéran coéquipier, n’a certes pas aidé la situation.

LA RETRAITE ?

Or, quel est l’avenir de Vettel en Formule 1 au terme de la saison ? Cette question est pour l’instant sans réponse.

Le pilote de 32 ans avait mentionné à pareille date l’an dernier que le mot retraite n’était pas dans son vocabulair­e. Mais dans le contexte actuel de la pandémie, qui lui a permis de se rapprocher de ses trois enfants, ses priorités auraient-elles peut-être changé ?

On conviendra qu’il craint plus la fin du monde que la fin du mois.

Maintenant que le départ de Vettel est confirmé, la machine à rumeurs s’est emballée. Qui pourrait le remplacer en 2021 ?

Le candidat le plus sérieux serait, semble-t-il, Carlos Sainz. L’Espagnol de 25 ans a montré de belles qualités en F1 depuis son arrivée en 2015, mais sans réaliser de véritables coups d’éclat, si ce n’est un podium en 102 départs. Si Vettel choisit de poursuivre sa carrière, il pourrait prendre sa place chez McLaren.

RICCIARDO ET... HAMILTON !

L’Australien Daniel Ricciardo est un autre prétendant au baquet convoité de Vettel. Encore là, Renault et Ferrari pourraient s’échanger leurs pilotes.

Puis, il y a cette histoire folle qui enverrait Lewis Hamilton lui succéder chez Ferrari. On veut bien croire que, comme Vettel, le sextuple champion du monde est en fin de contrat (son coéquipier Valtteri Bottas aussi), mais il s’agit de savoir s’il est vraiment tenté de quitter une organisati­on, Mercedes, qui lui a procuré cinq titres au cours des six dernières années.

En retour, Vettel, lui, s’imagine-t-on, accepterai­t volontiers de terminer sa carrière en portant les couleurs de la prestigieu­se écurie allemande, comme l’a fait son idole et compatriot­e Michael Schumacher.

 ?? PHOTOS D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER ?? Sebastian Vettel au volant de sa Ferrari lors des essais libres du Grand Prix du Canada, à Montréal, en juin dernier.
PHOTOS D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER Sebastian Vettel au volant de sa Ferrari lors des essais libres du Grand Prix du Canada, à Montréal, en juin dernier.

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