C’EST MIEUX QUE… RIEN +
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L’attente est terminée. C’est mercredi prochain que les amateurs de golf pourront titiller la petite balle blanche. La ministre déléguée aux Sports et aux Loisirs, Isabelle Charest, a annoncé la reprise du sport, hier.
Du même coup, tant les golfeurs que les acteurs de l’industrie au Québec ont poussé un soupir de soulagement, eux qui attendaient ce moment depuis les premières annonces du déconfinement.
Depuis le 1er mai, l’industrie disait perdre 5 M$ par jour. En avril, les pertes étaient plutôt évaluées quotidiennement à environ 140 000 $. En lançant la saison le 20 mai à travers la province, la région de Montréal incluse, l’industrie sera privée d’environ 105 M$. Mais cette bouffée de fraîcheur lui permet de stopper l’hémorragie.
RESPECT INTÉGRAL DES CRITÈRES
Depuis la semaine dernière, à travers la communauté golfique, on entendait siffler la soupape du presto. La patience était de mise alors qu’elle n’attendait que le feu vert de la direction de la santé publique (DSP) et de la ministre Charest.
Depuis le début de la pandémie en mars, la ministre a travaillé activement avec les fédérations sportives du Québec, dont l’organisme Golf Québec, à un plan de relance des activités.
« La santé publique était confortable avec le protocole de lancement de saison des parcours de golf. Il y a eu des discussions sur certains points, dont les voiturettes, mais il s’agit d’un sport où il est relativement facile d’observer la distanciation sociale. La fédération a fait un très bon travail », a expliqué la députée de Brome-Missisquoi dans une entrevue avec Le Journal après son point de presse en après-midi.
Le golf respecte chacun des cinq critères d’évaluation de la DSP, soit la distanciation physique, le lieu de pratique, l’équipement utilisé, le contexte sportif et les déplacements nécessaires.
Pour expliquer les délais d’approbation étant donné qu’il s’agit d’une activité individuelle et extérieure, Mme Charest a noté les impacts sur les différents secteurs de la collectivité. Elle ne pouvait procéder au cas par cas. Le Québec était l’un des derniers endroits parmi les régions les plus touchées au monde par la COVID-19 où la pratique était interdite.
ÉVITER LE PIRE
Le climat capricieux jusqu’à présent en mai a aidé à mieux accepter l’attente. Au sein de l’organisme provincial Golf Québec, on estime que la saison n’est pas perdue. « Démarrer le 20 mai, nous ne serons pas si en retard si l’on compare à la température maussade de l’an dernier en mai », a rappelé le directeur général Jean-Pierre Beaulieu.
« On est conscient que ce sera difficile pour les finances des clubs qui perdent les réceptions et les événements, a-t-il poursuivi, conscient de la dure réalité à venir. De notre côté, on va pouvoir recevoir les cotisations. »
L’organisme prévoit essuyer des pertes de 25 à 50 % selon ses projections. Il planche d’ailleurs sur les compétitions provinciales, dont l’Alexandre de Tunis et le Duc de Kent qui seraient disputés chacun sur une seule ronde. Tout dépend des consignes de la DSP.