Ruée vers les masques artisanaux après la sortie de Legault
AGENCE QMI | Plusieurs Québécois se sont empressés de commander un masque quand François Legault a demandé mardi d’en porter un dès qu’on sort de chez soi, ce qui est venu amplifier un effet de rareté déjà préoccupant.
La boîte de réception de Gabrielle Laïla Tittley, alias Pony, a explosé hier, au lendemain de l’annonce du premier ministre.
« Oh mon Dieu ! Je viens de me rendre compte que depuis l’annonce, mes commandes se sont environ multipliées par dix », a lancé celle qui produit ses masques à Montréal.
Les masques de l’entreprise montréalaise Atelier B sont aussi populaires et le délai de fabrication peut aller jusqu’à 12 jours.
« Veuillez noter que nous travaillons très fort pour coudre le plus vite possible, nous savons que c’est urgent si vous avez commandé des masques », lit-on dans un message.
Cette différence entre l’offre et la demande préoccupe certains clients.
L’avocate montréalaise Émilie Vanier a passé une commande la semaine dernière, et la livraison n’est prévue que pour le 26 mai.
Or, après l’appel de François Legault, elle craint que certains commerces commencent à exiger le port du masque. Elle a tenté de trouver une solution plus rapide, sans succès.
« Mes audiences au tribunal sont annulées jusqu’au 5 juin, mais si jamais ça me prend un masque pour retourner au travail, je suis mal prise », a-t-elle ajouté.