Le Journal de Montreal

Le secondaire à la maison cet automne ?

Québec envisage de prolonger la formule actuelle

- PATRICK BELLEROSE ET DAPHNÉE DION-VIENS Bureau parlementa­ire et Le Journal de Québec

QUÉBEC | Le casse-tête de la distanciat­ion physique pourrait obliger les élèves du secondaire à poursuivre leur scolarisat­ion à la maison l’automne prochain.

Il s’agit d’un des scénarios sur la table pour la rentrée scolaire, explique le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, tout en précisant qu’aucune décision n’est prise pour le moment.

Le retour en classe dans les écoles primaires cette semaine a forcé les directions à ouvrir des locaux dans les écoles secondaire­s afin de respecter la consigne d’un maximum de 15 élèves par groupe. Si les adolescent­s devaient revenir en classe à l’automne à temps plein, la distanciat­ion physique deviendrai­t alors impossible.

Par contre, laisser les adolescent­s à la maison soulève également des préoccupat­ions, reconnaît le ministre. « Sur des mois et des mois, ça peut poser un enjeu. À un moment donné, je pense qu’on a besoin de voir l’adulte signifiant, comme adolescent, comme jeune », dit M. Roberge.

D’ailleurs, l’enseigneme­nt à distance donne des résultats mitigés sur le terrain. « On voit que les ados ne sont plus vraiment là », estime le président de la Fédération québécoise des directions d’établissem­ent d’enseigneme­nt (FQDE), Nicolas Prévost.

POUR L’ÉCOLE À MI-TEMPS

La présidente de l’Associatio­n montréalai­se des directions d’établissem­ents scolaires, elle, plaide pour une alternance entre l’enseigneme­nt en classe et à distance. « Sinon, je ne m’imagine pas comment des ados peuvent suivre des cours à distance sans se désintéres­ser de la chose », dit Hélène Bourdages.

Des cours à mi-temps pour les élèves du primaire pourraient aussi être une option, selon la FQDE, surtout si un retour à temps partiel est possible pour les élèves du secondaire. « Je ne vois pas d’autres options, à part les demi-journées. On ne pourra pas aller sur une fréquentat­ion à temps plein. Juste au niveau des locaux, c’est impossible », affirme M. Prévost.

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