Un leader juif dénonce un rassemblement « inacceptable »
Plusieurs membres de la communauté ont reçu des amendes
Le non-respect des règles de distanciation physique est « inacceptable », a admis hier un leader de la communauté juive, au lendemain d’une célébration qui a forcé la police de Montréal à intervenir pour une deuxième fois en autant de jours.
En début de soirée mardi, à l’occasion de la fête de Lag BaOmer, plusieurs juifs orthodoxes sont sortis dans la rue pour danser et chanter.
Des résidents de l’arrondissement Outremont se sont alors plaints du bruit excessif et de rassemblements. Appelés sur les lieux, des agents du Service de police de la Ville Montréal (SPVM) ont remis huit constats d’infraction pour le bruit.
Le porte-parole du Conseil juif hassidique du Québec, Max
Liebermann, a fait savoir hier que cet événement n’était pas organisé. Il trouve « inacceptable » que des gens se soient ainsi rassemblés.
« Normalement, nous organisons un grand rassemblement. Nous sortons dans la rue avec de la musique pour chanter et danser », explique-t-il, ajoutant qu’en raison de la crise actuelle, les célébrations avaient été annulées cette année.
« GESTE SPONTANÉ »
« Après les prières sur leur balcon, quelques personnes sont sorties dans les rues. C’était un geste spontané. Ce n’est pas quelque chose que nous avions prévu. Comme porte-parole de la communauté, je condamne cela. Je trouve ça inacceptable », a insisté M. Liebermann.
Il invite la population à ne pas mettre tous les juifs orthodoxes dans le même bateau à la suite de cet événement.
« Une vingtaine de personnes ont pris part à ce rassemblement, alors que la communauté compte plus de 10 000 individus. Depuis le début, la communauté a été très coopérative. »
SUIVRE LES LOIS
D’ailleurs, il continuera à transmettre le message général, selon lequel il faut suivre les lois.
Questionné à savoir si le SPVM prévoyait intensifier sa surveillance dans le secteur, le porte-parole Raphaël Bergeron a répondu que les patrouilleurs sont « au courant de la situation » et qu’ils interviendront « s’il y a des plaintes », comme ils l’ont fait à quelques reprises déjà depuis le début de la pandémie.
Une manifestation de 200 personnes de la communauté Tosh de Boisbriand, qui contestaient les règles du confinement, a aussi nécessité l’intervention de la Régie de police Thérèse-de-Blainville, en avril.