Quatre pétrolières canadiennes bannies par le plus gros fonds souverain au monde
Quatre compagnies pétrolières exploitant les sables bitumineux de l’Alberta ont été mises à l’index par le plus important fonds souverain au monde pour des raisons éthiques.
La Banque de Norvège, qui chapeaute le fonds, a décidé mercredi de bannir Canadian Natural Resources, Cenovus Energy, Suncor Energy et Imperial Oil en raison de leurs « émissions inacceptables de gaz à effet de serre ».
Plusieurs autres entreprises ont connu le même sort. C’est le cas de géants miniers comme la compagnie suisse Glencore et la britannique Anglo American, qui sont toutes les deux présentes au Canada. La Banque de Norvège leur reproche d’être trop engagées dans l’industrie du charbon.
Ayant investi dans plus de 9200 entreprises et contrôlant l’équivalent de 1,5 % de la capitalisation boursière mondiale, le Statens pensjonsfond Utland (Fonds de pension gouvernemental-Étranger) vaut plus de 1000 milliards de dollars américains (environ 1410 milliards de dollars canadiens). Ses décisions d’investissements ont beaucoup d’impact puisqu’elles sont souvent suivies par d’autres investisseurs.
LES ÉCOLOGISTES SATISFAITS
Greenpeace Canada s’est d’ailleurs réjouie de l’exclusion des quatre pétrolières qui oeuvrent en Alberta.
« L’un des plus grands investisseurs au monde dit que les rois des sables bitumineux sont irresponsables quand il s’agit de lutter contre les changements climatiques et, par conséquent, il les écarte », a affirmé le responsable de la campagne Climat-Énergie à Greenpeace Canada, Patrick Bonin, par communiqué.
« Le monde change et nous pouvons nous mettre la tête dans le sable dans l’espoir que la crise climatique disparaisse comme par magie ou investir pour que la relance post-pandémie crée des emplois de qualité en s’attaquant à la crise climatique », a-t-il ajouté.