Prêt à rouvrir au signal
Que les gens actifs se consolent si leurs espaces pour bouger demeurent limités : la fermeture des installations sportives rend aussi orphelins les meilleurs athlètes du Québec.
L’exemple le plus évident pour illustrer le ralenti qui empêtre l’élite sportive se trouve à l’Institut national du sport du Québec (INSQ), verrouillé depuis le 14 mars. Fourmilière d’entraînement et de services pour des athlètes et entraîneurs de diverses équipes nationales, ce complexe du Parc olympique de Montréal ne voit plus ses quelque 350 utilisateurs quotidiens issus des 10 sports résidents (boccia, boxe, escrime, gymnastique, judo, natation artistique, natation, patinage de vitesse courte piste, plongeon et water-polo).
« On est dans une zone chaude à Montréal, alors on ne sait pas quand on va rouvrir », nous dit Gaëtan Robitaille, président-directeur général de l’INSQ.
« Quand je recevrai l’appel pour me dire “ok, vous pouvez recommencer”, on saura ce qu’on a à faire dès le jour 1 », assure-t-il.
UN PLAN EN VUE
La majorité des 60 employés ont été épargnés par des mises à pied, ce qui permet à l’INSQ de maintenir à distance certains services aux équipes nationales (médicaux, psychologiques, préparation physique, etc.). Deux semaines avant la reprise progressive des activités individuelles extérieures annoncée hier par le gouvernement, le personnel de l’INSQ avait lancé sa propre réflexion sur une réouverture éventuelle.
« Il faut qu’on soit prêt, qu’on ait acheté l’équipement, qu’on fasse les aménagements appropriés, etc. Depuis quelques semaines, on travaille dans cette perspective », indique Robitaille.
DES CONTRAINTES
Le plan de relance de l’INSQ est soumis à diverses contraintes, dont celles de la distanciation et de la limite de rassemblement établie à 250 personnes.
« Il faut penser qu’on a des sports de combat chez nous (escrime, boxe et judo). Il faudra trouver une façon pour pouvoir tenir des entraînements individualisés qui respecteront les mesures d’hygiène. On est capable de mettre en place des mesures, mais à court terme, ça me surprendrait qu’il puisse y avoir des combats de judo tête-à-tête », affirme le dirigeant.
« Est-ce que la situation à Montréal va faire en sorte qu’on sera ralenti dans notre réouverture ? Peut-être. Mais on travaille pour démontrer aux autorités de la santé publique qu’on est capable de contrôler la situation le mieux possible. »
« EN COURTE PISTE, LE FEELING DE LA GLACE EST IMPORTANT. C’EST POUR ÇA QU’ON PATINE DE PLUS EN PLUS TÔT. »
– Frédéric Blackburn