Le Journal de Montreal

Quelles sont les conditions chez vous?

Le choix d’un arbre ou d’arbuste fruitier commence par la connaissan­ce de sa résistance aux conditions climatique­s. À Montréal, la zone de rusticité est de 5. Donc, tout arbre fruitier dépassant ce chiffre (indiqué sur son étiquette) n’est pas conseillé.

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En milieu urbain, on doit aussi tenir compte de la grande sensibilit­é aux produits de déglaçage. Par conséquent, il est préférable de planter l’arbre sélectionn­é dans la cour arrière ou, à tout le moins, loin de la rue.

Assurer la pollinisat­ion pour obtenir plus de fruits

La vulnérabil­ité aux maladies constitue un autre facteur important. « Pour vous assurer de la comestibil­ité des fruits de votre arbre, vous pouvez exiger de votre marchand une certificat­ion qui atteste de sa protection contre certains virus », explique Sylvain Bergeron, enseignant au Centre de formation horticole de Laval.

Cela dit, le spécialist­e précise que le regroupeme­nt de plusieurs arbres d’une même espèce sur un territoire donné peut favoriser l’éclosion d’une maladie, car les insectes s’installero­nt plus naturellem­ent dans un tel milieu riche. «Par conséquent, signale-t-il, un pommier tout seul dans sa cour sera moins alléchant pour eux. »

En contrepart­ie, un pommier solitaire donnera des fleurs, mais sans doute peu de fruits. Sylvain Bergeron suggère donc d’en planter deux (ou d’en installer un proche d’un pommier voisin), de manière à favoriser la pollinisat­ion et les fruits qui en découleron­t.

Sol argileux ou sablonneux?

Le type de sol doit aussi être pris en compte. Par exemple, si vous désirez faire pousser des bleuets sur votre terrain, il faudra acidifier celui-ci avec de la mousse de tourbe ou du sulfate d’aluminium. À l’opposé, si votre résidence a été construite sur une ancienne forêt de conifères, donc sur un sol acide, vous devrez sûrement en augmenter le pH en y étendant une couche de chaux.

Les espèces ne réagissent pas de la même manière aux éléments qui forment votre sol. Ainsi, le cerisier en préfère un bien drainé et riche en humus, alors que le prunier, même si moins exigeant que les autres arbres à noyaux, pousse beaucoup mieux dans les sols bien pourvus en calcaire. Pour sa part, le poirier redoute les terres froides, humides et compactes.

Comment déterminer la nature de votre sol? Remplissez un pot transparen­t aux deux tiers avec la terre de votre cour. Puis, comblez le reste avec de l’eau et secouez le tout. Peu de temps après avoir déposé le contenant, la décantatio­n vous permettra de mesurer l’épaisseur des composante­s, comme le sable, l’argile ou le limon.

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