Des entraînements supervisés bientôt permis ?
L’entraîneur de kayak masculin Frédéric Jobin est confiant d’obtenir le feu vert
Si les athlètes de certains sports individuels extérieurs peuvent reprendre l’entraînement à compter du 20 mai, les entraîneurs doivent encore patienter pour le moment, mais Frédéric Jobin garde espoir d’obtenir le feu vert.
Les différentes fédérations ont tenu une rencontre, hier, avec le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport pour obtenir des réponses à certaines questions, mais rien n’avait émergé de cette réunion au moment d’écrire ces lignes.
« C’est une bonne nouvelle pour les athlètes, mais il reste à clarifier si on pourra superviser les entraînements, a mentionné l’entraîneur-chef de l’équipe canadienne de kayak masculin Frédéric Jobin. Il y a des détails propres à chaque sport. Ce sont des détails auxquels le ministère n’a pas pensé. Je pense que nous aurons une réponse positive pour les entraînements individuels dans les prochains jours. De plus, c’est plus sécuritaire dans notre sport s’il y a un entraîneur en bateau à moteur que si l’athlète se retrouve seul. On respecte amplement les règles de distanciation physique entre les embarcations. »
S’il reçoit le feu vert, Jobin ne pourra diriger qu’un athlète à la fois. Pierre-Luc Poulin est le seul membre de l’équipe canadienne à Québec. Il y a trois kayakistes à Trois-Rivières qui pourraient éventuellement s’entraîner au lac Beauport, mais de façon individuelle. Les autres sont en Ontario et en Nouvelle-Écosse et ne sont pas autorisés à effectuer des déplacements interprovinciaux.
« Je tiendrais un discours différent si les Jeux olympiques se déroulaient dans deux mois, a souligné Jobin, mais la situation actuelle est différente avec le report. Les athlètes sont capables de s’entraîner seuls et ce n’est pas la fin du monde si je ne peux pas superviser leurs entraînements et que je dois attendre à la phase deux. C’est préférable que les athlètes s’entraînent ensemble plutôt que chacun dans leur club, mais on n’a pas le choix de s’adapter. Par contre, j’ai hâte de coacher. Je commence à trouver le temps long. Je suis revenu de la Floride depuis le 16 mars. »
CHANGEMENTS
Jobin est conscient qu’il devra changer complètement sa planification. « Ça fait 30 ans que je coache, et l’été est toujours une période très intense, a-t-il expliqué. On devra être délicat à ce niveau en misant sur le volume. On s’entraînait de 10 à 12 fois par semaine. Cet été, on pourrait s’entraîner six fois par semaine et tenir d’autres activités comme la course, la randonnée et le vélo. »
« C’est la première fois de leur vie que les athlètes vont s’entraîner sans objectif et ça va être un défi de les garder motivés, d’ajouter Jobin. La variété dans les activités va aider à maintenir la motivation. »
ESSAIS À MONTRÉAL
Pour le moment, la Fédération internationale de canoë conserve à l’horaire la tenue d’un championnat mondial en septembre en Hongrie, mais tous réalisent que les probabilités que l’événement se déroule sont très minces.
« La Fédération internationale va rendre sa décision le 1er juin, a précisé Jobin. Que le mondial ait lieu ou pas, on pourrait tenir des essais à Montréal en septembre, mais on a besoin de 12 semaines d’entraînement en équipe pour aller de l’avant. Il faudrait aussi que Montréal autorise les regroupements qui sont actuellement interdits jusqu’au 31 août. »