Malgré les récents développements entourant la pratique de sa discipline, la canoéiste Laurence Vincent Lapointe continuera de faire certains exercices dans la piscine hors terre de la cour familiale. HEUREUSE MAIS PRÉOCCUPÉE
Laurence Vincent Lapointe poursuit son entraînement, mais se dit inquiète pour les JO de 2021
Certes, la multiple championne du monde est heureuse d’obtenir l’aval du gouvernement pour retourner à la rivière afin de s’entraîner en solitaire, à compter du 20 mai, dans le cadre de la reprise progressive des activités sportives au Québec. L’athlète de Trois-Rivières avoue cependant qu’elle adore le simulateur récemment bricolé par son père Guy. Il s’agit d’un bout de canoë fixé partiellement sur le patio.
« C’est très agréable, dit-elle. Dans la piscine, c’est très stable et parce que l’eau est stagnante, il faut déployer plus de force musculaire. La sensation est plaisante, avec cet appui dans l’eau. Pour comparer, à ce temps-ci de l’année, c’est particulièrement difficile sur la rivière Saint-Maurice. C’est instable et, avec ces conditions-là, la technique prend un peu le bord. »
Vincent Lapointe l’a constaté de visu au cours des 10 derniers jours en s’aventurant deux fois sur les eaux tumultueuses.
INQUIÈTE POUR LES JO DE 2021
« L’annonce du gouvernement demeure une bonne nouvelle pour ceux qui n’ont pas tous cette chance d’être aussi bien équipés, » ajoute l’athlète âgée de 27 ans.
Le plan présenté mercredi par la ministre déléguée aux sports et aux loisirs, Isabelle Charest, est certainement un pas dans la bonne direction. Pour le canoë, le kayak, l’aviron, mais aussi l’athlétisme, le golf et le tennis, entre autres. Il serait toutefois faux de croire que les athlètes de haut niveau, comme Laurence Vincent Lapointe, n’ont pas d’autres préoccupations.
« Je suis toujours inquiète pour les Jeux olympiques de Tokyo, malgré le report en 2021, affirme-t-elle, craignant que la pandémie mondiale de coronavirus se prolonge pendant encore plusieurs mois. Tout ce que je peux faire, c’est de m’entraîner et de rester positive. »
Entre-temps, un camp d’entraînement avec l’équipe nationale demeure évidemment interdit.
« Le plus important présentement, c’est de s’assurer que tout soit sécuritaire, rappelle Vincent Lapointe. Ça passe avant tout. Et ce n’est pas que dans le sport, mais aussi tout ce qui implique la COVID-19 et la population. »
PRÉSENTE EN 2024 ?
Vincent Lapointe, accusée de dopage, et finalement blanchie en janvier dernier, n’en est décidément pas à ses premières embûches dans cette longue route devant la mener aux Jeux olympiques.
« Parfois, on me demande ce que je ferais si jamais les prochains Jeux d’été iraient dans quatre ans, conclut-elle, à propos du rendez-vous olympique prévu à Paris en 2024. Je pense que j’attendrais et que j’irais. J’ai rêvé à ça toute ma vie. »