Pensée du jour
L’inquiétude est comme une chaise à bascule : elle vous donne quelque chose à faire, mais ne vous mène nulle part.
Comment calmer les angoisses de mon fils ?
La crise de la COVID-19 a fait beaucoup de ravages. En tant que travailleuse du domaine de la santé, je fus à même de le voir de près. Je n’ai pas vécu d’insécurité financière, mais il a fallu par contre que je soutienne mon conjoint qui, lui, a perdu son travail. Ce qui fut presque une bénédiction, car il pouvait ainsi s’occuper de nos deux enfants : une fille issue d’une première union et un garçon que j’ai eu avec mon conjoint actuel.
J’en arrive à mon problème. Je me demande si la nature anxieuse de son père n’a pas débordé sur notre fils. Quand je rentrais de mon travail le soir, il se précipitait dans mes bras en me disant à quel point il était heureux que je ne sois pas contaminée, alors que mon travail s’effectuait dans un département de l’hôpital beaucoup plus à l’abri, si je puis dire. J’ai tout fait pour calmer son stress à ce propos, mais je n’y suis réellement pas parvenue.
De mes deux enfants, c’est celui qui avait toujours le plus de questions à poser sur le comment et le pourquoi de la crise, sur la façon dont la vie normale allait reprendre ensuite, et sur la possibilité qu’une deuxième vague du virus puisse le priver de nouveau de voir ses amis pendant une aussi longue période. Maintenant que les choses commencent à se tasser, je pensais que cette grande tension que je sentais en lui allait s’apaiser, mais ce n’est pas exactement le cas.
Il a encore du mal à gérer ses émotions et il s’endort le soir avec difficulté. Je ne sais plus trop quoi faire, à part insister pour que son père me parle de ses angoisses personnelles en dehors de la présence des enfants pour ne pas que mon fils ajoute ça aux peurs qui le minent déjà. Auriez-vous une suggestion ? Une maman qui voudrait bien faire
Vous n’êtes pas le seul parent à vivre ce genre de situation puisque les organismes d’aide aux jeunes et à leurs parents disent avoir été submergés d’appels depuis le début de cette crise. L’un d’eux, Tel-Jeunes, a à sa disposition des spécialistes, comme des travailleurs sociaux, pour répondre à leurs questionnements et les rassurer : 1 800 263-2266 ou encore par texto au 514 600-1002. Il y a aussi Jeunesse, J’écoute qui a une mission similaire : 1 800 668-6868. Pour vous armer personnellement pour faire face à la situation, il y a la Ligne Parents au 1 800 361-5085
À propos de notre langue
Sans vouloir vous manquer de respect, je ne suis pas d’accord quand vous dites qu’on devrait accepter que de plus en plus de Québécois troquent le « vous » pour le « tu » dans une volonté de modernisme. Si l’usage du « vous » n’est pas courant dans les langues modernes, toutes les langues possèdent des façons de souligner un caractère respectueux pour s’adresser aux autres. Le faire par des titres, par des fonctions, par l’importance même de l’individu ne seyait pas aux valeurs historiques d’égalité véhiculées par la nation française.
En imposant dans le langage courant le vous, on évitait de faire une distinction entre le gueux et le pompeux. On ramenait tout le monde au même niveau, avec distinction. Ce n’est pas pour soi qu’on utilise le vous, mais pour le confort qu’il procure à l’autre, lui assurant ainsi que son expérience de vie signifie quelque chose. Loin d’être un archaïsme d’une autre époque, ces arabesques sont une richesse, qui distingue la langue française et qui donne le goût de la parler. Un amoureux de notre langue
Je respecte votre opinion et j’en reconnais les fondements. Ce qui ne m’empêche pas de pencher pour une certaine souplesse envers les jeunes qui ont été éduqués différemment que nous le fûmes.