La COVID-19 pourrait aggraver la crise du logement
AGENCE QMI | La pandémie va aggraver la crise du logement, que vivaient déjà Montréal et d’autres villes au Québec avant, selon une coalition d’organismes du milieu communautaire et de syndicats.
« Quand on perd la moitié de son revenu ou que nos dépenses d’épicerie augmentent drastiquement, le prix élevé du loyer devient un problème encore plus criant. La maladie a aussi tendance à se répandre plus facilement dans des milieux surpeuplés où l’équilibre sanitaire est déjà fragile », peut-on lire dans un communiqué envoyé aux médias hier par le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), appuyé par pas moins de 25 autres groupes dans sa démarche.
On craint que le nombre d’évictions augmente lorsque l’urgence sanitaire, qui rend extrêmement difficile le renvoi de locataires actuellement, sera levée.
CRISE SANITAIRE ALIMENTÉE
« Ce qui aurait pour conséquence potentielle d’alimenter la crise sanitaire : les gens à la rue risqueraient d’être exposés au virus », a insisté l’organisme qui défend les droits des locataires.
Dans ce contexte, le FRAPRU et ses alliés demandent au gouvernement Legault d’inclure la construction de logements sociaux dans son énoncé économique, qui est prévu pour la fin juin.
Le Front d’action populaire en réaménagement urbain estime les besoins à 10 000 nouveaux logements sociaux et communautaires, seulement pour cette année.
PRÉOCCUPANT, MÊME AVANT
Même avant la crise du coronavirus, les pénuries de logements abordables poussaient plusieurs ménages à payer plus que recommandé pour se loger.
Environ 200 000 foyers québécois consacrent plus de 50 % de leurs revenus à payer le loyer, a rappelé le FRAPRU.
Or, le seuil jugé sain au Canada est de 30 %.