Nouveaux portables... mais pas de télétravail
Des employés en santé sont empêchés par leurs patrons
Des employés en santé des Laurentides inquiets pour leur sécurité affirment que leurs patrons leur interdisent de faire du télétravail, même après leur avoir offert un ordinateur portable flambant neuf.
Le 8 mai, une vingtaine d’employés administratifs du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides ont été évacués du CHSLD Drapeau Deschambault, à Sainte-Thérèse, en proie à une éclosion de cas de COVID-19 depuis le 18 avril.
Pourtant, cela faisait trois semaines que le syndicat des travailleuses et travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux (STTLSSS–CSN) réclamait le télétravail pour ces employés.
PAS UNIQUE
Cette situation n’est pas unique. Plus d’une centaine d’employés dont le travail est purement administratif réclament en vain de travailler à domicile depuis plusieurs semaines, selon le syndicat. C’est le cas notamment au CHSLD des Hauteurs, à Sainte-Adèle, et au CLSC de Saint-Jérôme.
ILS ONT REÇU UN PORTABLE
Plusieurs d’entre eux ont même reçu un ordinateur portable de leur employeur au cours des dernières semaines, mais se voient quand même opposer une fin de non-recevoir à leur demande de télétravail, toujours selon la STTLSSS–CSN.
« Ce n’est pas normal […]. On veut que nos membres soient en sécurité, et l’employeur fait le contraire en les exposant à une contamination », tonne le vice-président du STTLSSS–CSN, Steve Bouchard.
Du côté du CISSS des Laurentides, on indique que le télétravail n’est pas officiellement empêché par l’organisation et que certains employés se le voient accorder, au cas par cas.
Le CISSS confirme également avoir acheté 120 ordinateurs portables au début de la pandémie dans un but « préventif ».