Le Journal de Montreal

Attention aux réserves municipale­s

- ANNE-SOPHIE POIRÉ Journal Avec Arnaud Koenig-Soutière

Si la consommati­on d’eau atteint des sommets un peu partout au Québec, une pénurie n’est pas prévue de sitôt.

Le professeur François Proulx assure qu’il ne manquera pas d’eau pour le traitement en usine.

« Le niveau des différente­s sources [comme le fleuve Saint-Laurent] n’est pas inquiétant », dit-il.

C’est plutôt la quantité d’eau dans les réserves des villes qui le préoccupe.

« Il faut aller puiser dans nos réserves qui servent normalemen­t en périodes de pointe, le matin surtout, ou pour les réservoirs incendie, poursuit le professeur. Il faut avoir des réserves incendie, parce qu’avec la sécheresse, les risques de feu sont plus grands. »

La très forte demande cause cependant certaines complicati­ons comme la présence d’eau brune.

C’est le cas notamment à SainteMart­he-sur-le-Lac, rapporte la mairesse Sonia Paulus.

« Le débit augmente dans les tuyaux et l’eau agit comme une sableuse pour les conduites d’eau potable », illustre le professeur Proulx.

RESPECTER LES AVIS

La présence d’eau brune risque d’être plus fréquente si les citoyens ne respectent pas les avis émis par leur municipali­té. Les interdicti­ons temporaire­s semblent avoir fait leur effet. Québec, Lévis et Longueuil ont confirmé au que les citoyens avaient répondu à leur appel en diminuant leur consommati­on.

À Mont-Saint-Hilaire toutefois, le maire Robert Charron indique « que les gens ne respectent pas les règlements ».

« On a déjà vu des gicleurs arroser pendant la nuit, raconte-t-il. On a engagé un inspecteur externe qui fera une vingtaine d’heures par semaine pour donner des constats. »

Certains clubs de golf, comme celui de Longueuil, n’ont pas à se soumettre à l’interdicti­on d’arrosage de la pelouse puisque l’eau utilisée provient directemen­t du fleuve SaintLaure­nt sans être traitée.

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