Le mois de juillet le plus chaud depuis 99 ans
La température a dépassé les 30 °C pendant 14 jours au total
La région de Montréal vient de vivre son deuxième mois de juillet le plus chaud en près de 150 ans, avec une moyenne mensuelle de 24,6 °C au thermomètre.
« C’est un mois de juillet exceptionnel, c’est clair [...] On est au deuxième rang [du mois de juillet le plus chaud depuis les premières données enregistrées en 1871 », a souligné Jean-Philippe Bégin, météorologue chez Environnement Canada.
Indétrônable, c’est l’année 1921 qui maintient toujours le record de la plus haute chaleur pour le mois de juillet, avec une moyenne de… 24,7 °C.
UN DIXIÈME DE DEGRÉ
En d’autres termes, seul un petit dixième de degré nous sépare du record absolu.
Pour calculer cette moyenne, les experts compilent toutes les températures maximales le jour et les températures minimales la nuit.
Cependant, « la journée climatologique n’est pas terminée encore », tempérait hier soir le météorologue, en expliquant que les données finales seraient calculées à 2 h ce matin.
« On a quand même une méchante bonne idée, et ça ne devrait pas trop changer », a-t-il ajouté.
N’empêche, le mois de juillet 2020 s’est inscrit dans les plus chauds de notre ère jusqu’à présent, avec pas moins de 14 jours où les températures dépassaient la barre du 30 °C.
« La normale, c’est quatre [jours]. Donc dans ce cas-ci, c’est vraiment au-dessus de la normale. Par contre, le record [...] c’est 17 [jours], a énuméré le météorologue. On voit qu’on se rapproche des valeurs historiques, que ça s’inscrit dans quelque chose d’exceptionnel. »
PREMIÈRE SEMAINE TRÈS CHAUDE
Juste dans les 10 premiers jours du mois de juillet, neuf d’entre eux se trouvaient au-dessus des 30 degrés.
Le point culminant du mois a été atteint le 10 juillet, avec un mercure de 36,1 °C : un record de chaleur pour le septième mois de l’année.
À titre comparatif, la plus haute température enregistrée dans la région de Montréal était de 37,6 °C, mais c’était plutôt la première journée d’août, en 1975.
Après des mois de mai et de juin très secs, le mois de juillet a débuté avec un déficit majeur de précipitations sur l’ensemble des secteurs du Québec, entraînant un climat propice aux feux de forêt.
Puis, les restes de la tempête tropicale Fay ont frappé la Belle Province les 10 et 11 juillet, entraînant une baisse des températures.
« Ça a vraiment apaisé la situation des feux de forêt au Québec [...] Toutes les régions ont fini par recevoir leur orage tôt ou tard, ce qui nous a rapprochés des normales. Donc je dirais : enfin de la pluie ! Ça a fait du bien », a conclu le météorologue.