Appel à la prudence après une noyade évitable
L’amie d’un homme mort noyé le week-end dernier lance un cri du coeur : portez une veste de flottaison
Une amie de l’homme de 26 ans qui a perdu la vie après avoir sombré dans les eaux du réservoir Baskatong, en Outaouais, implore les plaisanciers de porter une veste de flottaison sur une embarcation nautique.
« C’est vraiment important de porter un gilet de sauvetage sur l’eau. Malheureusement, je l’ai réalisé avec l’accident. Si Jimmy en avait porté un, il serait encore en vie », déplore Laura Pearson, 24 ans, une amie de la victime.
Le corps de Jimmy Aubry-Dicaire a été retrouvé avec d’importantes blessures à la tête par les plongeurs de la Sûreté du Québec (SQ) vers midi, lundi dernier.
Le samedi précédent, un groupe d’une quinzaine de personnes, dont la victime faisait partie, campait en bordure du réservoir Baskatong.
INTOXIQUÉS
Ils sont allés faire un tour de bateau vers 20 h, malgré le fait qu’ils « étaient pas mal tous intoxiqués à l’alcool », précise la sergente Éloïse Cossette, porte-parole de la SQ.
« Une partie [du groupe] est restée sur la plage, mais ils étaient plus que la limite permise sur le bateau. Personne ne portait de gilet de sauvetage », rapporte Mme Pearson, qui devait aller les rejoindre plus tard, après son quart de travail dans le domaine de la comptabilité.
Le conducteur du bateau sur lequel se trouvait la victime, originaire de Deux-Montagnes, aurait tenté d’éviter une collision avec une autre embarcation vers 21 h 30.
« Le freinage a donné un coup. Jimmy est tombé, s’est cogné la tête sur l’hélice du bateau, puis il a coulé », relate Mme Pearson.
« Respecter la limite maximale de personnes permises sur le bateau, ça fait partie d’une des mesures de sécurité très importantes », poursuit la jeune femme de Blainville.
ACCUSATIONS
Le conducteur du bateau, un homme de 50 ans, de Saint-Jérôme, qui est le père d’une amie de la bande, aurait échoué à l’alcootest.
Il a été arrêté et remis en liberté sous promesse de comparaître le 2 novembre prochain.
Des accusations plus graves pourraient être déposées prochainement, selon la SQ.
« Il faut toujours se rappeler que ça n’arrive pas seulement qu’aux autres, les accidents. Peu importe l’âge, la noyade est réellement là. C’est important de ne jamais l’oublier et de toujours redoubler de vigilance », conclut Mme Pearson.
En date du 30 juillet, 60 décès sur les plans d’eau ont été recensés par la Société de sauvetage du Québec pour l’année 2020, comparativement à 42 à pareille date en 2019.