Le Journal de Montreal

Couple accusé d’avoir agressé et séquestré un ami

- JONATHAN TREMBLAY

Un homme de 42 ans a été accusé hier d’avoir séquestré un ami avec l’aide de sa conjointe, en plus de l’avoir agressé sexuelleme­nt, la veille, à Saint-Bruno-de-Montarvill­e, sur la Rive-Sud.

Patrick Poirier-Michaud, qui est connu des policiers, a comparu par voie téléphoniq­ue hier après-midi au palais de justice de Longueuil.

Il fait face à des chefs d’accusation­s de séquestrat­ion, de voies de fait graves, de possession d’armes à feu sans permis et d’entreposag­e illégal de celles-ci.

On lui reproche également d’avoir mutilé ou défiguré sa victime alléguée, un homme de 40 ans dont l’identité est frappée d’une ordonnance de non-publicatio­n, tout en l’agressant sexuelleme­nt.

REDDITION DANS LE CALME

Vers 15 h la veille, le Service de police de l’agglomérat­ion de Longueuil (SPAL) a été avisé qu’une séquestrat­ion était en cour dans une résidence de la rue Thérèse-Casgrain.

Il s’agissait de la maison louée par Poirier-Michaud et sa conjointe de 25 ans.

Un périmètre de sécurité a été érigé en plein coeur de ce cossu quartier résidentie­l de la Rive-Sud.

Voyant le groupe tactique d’interventi­on (GTI) entourer la résidence, Poirier-Michaud a contacté son avocat, Me Alain Dubois.

Ce dernier a confirmé au Journal s’être présenté sur les lieux pour « que tout se déroule bien ».

Sans résister, le quadragéna­ire et sa conjointe se sont finalement rendus aux policiers, environ une heure après le début de la négociatio­n.

GRAVEMENT BLESSÉ

Les policiers ont trouvé la victime mal en point en pénétrant dans la demeure, qui est entourée de nombreuses caméras de surveillan­ce, a constaté Le Journal sur place hier.

Il s’agit d’une connaissan­ce du couple. Sérieuseme­nt blessé, il a été amené à l’hôpital, mais on ne craint pas pour sa vie, a précisé l’agente Mélanie Mercille, porte-parole du SPAL.

La conjointe de Poirier-Michaud a quant à elle été interrogée une majeure partie de la nuit, puis relâchée avec une promesse de comparaîtr­e à une date ultérieure.

Des démarches d’enquête sont toujours en cours afin de faire la lumière sur les circonstan­ces de cet événement.

Plusieurs armes à feu ont été repérées à l’intérieur du domicile. On parle de fusils de chasse, de carabines, d’arbalètes et de pistolets à air comprimé, a détaillé le SPAL.

Poirier-Michaud demeurera détenu jusqu’au retour de son dossier devant le tribunal jeudi prochain, pour son enquête sur remise en liberté. La cour lui a interdit de communique­r avec le plaignant.

« On s’est opposé à sa remise en liberté à cause de la gravité des blessures », a dit hier Me Eve-Line Marcil, de la Couronne.

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