Le Journal de Montreal

Des couples séparés par la COVID veulent se réunir

Ils demandent au gouverneme­nt fédéral d’assouplir les restrictio­ns aux frontières pour se retrouver enfin

- ALEXIS MAGNAVAL

Des couples exténués d’être séparés depuis des mois par les restrictio­ns aux frontières dues à la COVID-19 s’organisent et réclament à Ottawa la réunificat­ion des familles.

« Les dirigeants du gouverneme­nt peuvent se coucher le soir avec leur femme ou leur mari. Nous, on aimerait avoir cette chance-là aussi, sans avoir à être pognés à l’autre bout du monde loin de l’autre », regrette Iris Boucher-Rosello, bloquée loin de son amoureux néo-zélandais.

« Ce qu’on demande au gouverneme­nt, ce n’est pas d’ouvrir les frontières à tout le monde, mais juste d’inclure les relations non maritales dans les exceptions », résume Omi Manav, résident d’Auckland en Nouvelle-Zélande, un peu résigné.

À cause de la COVID-19, se rendre au Canada est devenu impossible en raison de la fermeture des frontières aux visiteurs étrangers le 18 mars dernier. Sur les réseaux sociaux, ils sont des milliers dans le monde à réclamer l’indulgence des gouverneme­nts, autour du mot-clé #LoveIsNotT­ourism. Un groupe Facebook mondial rassemble 14 000 personnes, tandis qu’un autre à l’échelle canadienne fédère 3000 membres. Ils y partagent leur impuissanc­e dans des vidéos, postent des photos de famille, s’échangent des conseils sur comment affronter cette situation.

MANIFESTAT­ION

Une manifestat­ion est prévue le samedi 8 août en simultané à Montréal (devant le bureau d’Immigratio­n, Réfugiés et Citoyennet­é Canada), Ottawa, Vancouver, Edmonton et Toronto.

Dans certains pays, ces efforts ont porté leurs fruits : le Danemark a ouvert la porte début juillet ; les Pays-Bas, la République tchèque ou la Suisse lui ont récemment emboîté le pas.

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