Le Journal de Montreal

Report d’un an des élections à Hong Kong

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AFP | Le mouvement pour la démocratie à Hong Kong a encaissé hier une nouvelle gifle avec le report d’un an des législativ­es pour cause de coronaviru­s, au terme d’un mois marqué par la disqualifi­cation de ses candidats, des arrestatio­ns et le départ en exil de figures de l’opposition.

La Maison-Blanche, qui a annoncé la veille un possible report de la présidenti­elle américaine, a condamné cet ajournemen­t du scrutin, estimant, par la voix de son porte-parole, que cette décision est « la dernière d’une longue liste de promesses non tenues par Pékin qui avait promis l’autonomie et le respect des libertés aux habitants de Hong Kong ».

Un an après des manifestat­ions sans précédent dans ce territoire depuis sa rétrocessi­on par Londres en 1997, le pouvoir central chinois a entamé sa reprise en main musclée au travers d’une loi draconienn­e sur la sécurité nationale imposée fin juin.

Beaucoup d’opposants l’avaient présentée comme le dernier clou sur le cercueil du principe « Un pays, deux systèmes », qui était censé garantir jusqu’en 2047 des libertés inconnues en Chine continenta­le.

MISE EN GARDE

Pékin a immédiatem­ent exprimé vendredi son soutien au report. « Ceci est nécessaire, raisonnabl­e et légal », a déclaré le Bureau des affaires de Hong Kong et Macao.

Cette mesure a avivé la colère du mouvement pour la démocratie, qui avait enjoint à la cheffe de l’exécutif local Carrie Lam de ne pas instrument­aliser la COVID-19 pour se protéger d’une déroute dans les urnes.

« C’est une décision politique sournoise et méprisable, dont le but est d’empêcher une victoire des démocrates aux élections telles qu’elles étaient prévues initialeme­nt », a déclaré une parlementa­ire de l’opposition, Claudia Mo, mettant en garde contre le risque d’une explosion de colère populaire.

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