Le Journal de Montreal

Accumulati­on de déchets sur le bord de la rivière du Nord

Des meubles, des emballages et de la styromouss­e y sont laissés à l’abandon

- MAUDE OUELLET Le Journal Journal.

VAL-DAVID | Des citoyens des Laurentide­s s’offusquent de l’accumulati­on de déchets sur les berges de la rivière du Nord aux abords d’un terrain qui sert notamment de colonie de vacances.

« Ça me chagrine de voir tout ça. Il y a plusieurs touristes qui passent dans le coin. Ça donne une mauvaise image de la municipali­té, en plus de nuire à l’environnem­ent », lâche Jean-Pierre Charce, un résident de Val-David.

Cet amant de nature et de photograph­ie passe chaque jour à vélo sur la piste cyclable longeant la rivière du Nord.

L’homme se désole que dans un secteur bien précis de la rivière, des meubles, des emballages de toute sorte et des verres de styromouss­e jonchent les berges du cours d’eau depuis plusieurs années.

Lorsque est passé vendredi en journée, ce sont des tables, des bancs et des chaises qui trônaient sur la rive.

Exaspéré, le cycliste s’arrête parfois pour ramasser lui-même les rebuts. À maintes reprises, il dit avoir essayé de faire part de la situation aux propriétai­res des lieux, mais rien ne change.

SEULEMENT L’ÉTÉ

« Lorsqu’il y a des fêtes, on voit systématiq­uement des verres de styromouss­e flotter sur la rivière le lendemain », soutient un couple qui demeure tout près depuis quatre ans et qui ne souhaitait pas être nommé.

Les citoyens affirment cependant que cette situation se résorbe une fois l’hiver venu puisque les terrains ne sont occupés qu’en été.

Le site sur lequel on trouve une synagogue appartient à une communauté juive hassidique. Il sert notamment de colonies de vacances pour des enfants de cette confession.

« Je comprends qu’ils n’aient pas le même mode de vie, mais il faut respecter les règlements », pense M. Charce.

La mairesse de la municipali­té, Kathy Poulin, a elle aussi été avisée de la pollution dans le secteur.

« Des avertissem­ents ont été envoyés, si les choses ne changent pas, on n’exclut pas de donner des amendes », a-t-elle dit au

DÉJÀ SANCTIONNÉ­S

Les propriétai­res des lieux sont d’ailleurs bien connus des autorités municipale­s.

Depuis 2015, ils ont reçu neuf constats d’infraction pour divers motifs et ils ont payé 2600 $ en amendes.

Parmi les faits reprochés, on trouve le brûlage de matières prohibées, des travaux effectués sans permis et avoir laissé traîner des débris de ferraille et de matériaux de constructi­on.

Plusieurs constats ont aussi été remis pour le non-respect de règlements de zonage.

« On continue de faire de l’éducation et de la sensibilis­ation et quand c’est nécessaire, on intervient au plan légal. Ils demeurent des récalcitra­nts qui collaboren­t moins... c’est beaucoup de travail, mais on voit une certaine améliorati­on », rapporte la mairesse.

Appelés à de multiples reprises, les propriétai­res n’ont pas répondu à nos demandes d’entrevue.

 ?? PHOTOS COURTOISIE, JEAN-PIERRE CHARCE ?? Dans ce secteur de la rivière du Nord, on retrouve des meubles comme des chaises et des tables, ainsi que des emballages de nourriture et des gobelets de styromouss­e sur la berge. En mortaise, des parties d’escalier y ont aussi été abandonnée­s.
PHOTOS COURTOISIE, JEAN-PIERRE CHARCE Dans ce secteur de la rivière du Nord, on retrouve des meubles comme des chaises et des tables, ainsi que des emballages de nourriture et des gobelets de styromouss­e sur la berge. En mortaise, des parties d’escalier y ont aussi été abandonnée­s.

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