Le Journal de Montreal

Trump en guerre contre TikTok

L’applicatio­n de vidéo chinoise veut rester

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Le président Donald Trump a déclaré vendredi qu’il interdirai­t l’applicatio­n de médias sociaux TikTok aux États-Unis.

SAN FRANCISCO | (AFP) La très populaire applicatio­n TikTok n’envisage pas de quitter les États-Unis, malgré les menaces du président Donald Trump.

« Nous sommes ici pour rester. Nous n’avons pas l’intention de partir », a déclaré hier Vanessa Pappas, responsabl­e de la branche américaine de TikTok, après que le président Donald Trump eut annoncé la veille qu’il allait interdire le très populaire réseau social dans son pays.

La plateforme américaine de diffusion de vidéos, qui appartient au groupe chinois ByteDance, est soupçonnée par Washington de partager ses données avec Pékin, ce que l’entreprise a toujours fermement nié.

Pour calmer les tensions, ByteDance a proposé de vendre la branche américaine de TikTok, comme l’y incitent les États-Unis, d’après le New York Times.

Des négociatio­ns entre Microsoft et TikTok étaient au point mort hier, selon le Wall Street

Journal, à cause de l’opposition du président Donald Trump à un rachat par un groupe américain de l’applicatio­n qu’il menace d’interdire.

Après des semaines de rumeurs et de pression, la Maison-Blanche a indiqué vendredi que le président Trump s’apprêtait à signer un ordre officiel pour obliger ByteDance à se séparer de l’applicatio­n utilisée aux États-Unis, au nom de la protection de la sécurité nationale.

POPULARITÉ EN HAUSSE

La plateforme de divertisse­ment – offrant principale­ment de courtes vidéos musicales – compte près d’un milliard d’utilisateu­rs dans le monde.

Sa popularité s’est encore renforcée durant la pandémie.

« Nous devons être vigilants sur le risque que des données privées et sensibles soient transférée­s à des gouverneme­nts abusifs, y compris le nôtre », est intervenue Jennifer Granick de la puissante organisati­on de défense des droits civiques American Civil Liberties Union.

« Mais bannir une plateforme, même si c’était légalement possible, nuit à la liberté d’expression en ligne et ne fait rien pour résoudre le problème plus vaste de la surveillan­ce gouverneme­ntale non justifiée », a-t-elle ajouté.

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PHOTO AFP

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