Le chef d’un « groupe terroriste » basé aux États-Unis arrêté en Iran
TÉHÉRAN | (AFP) L’Iran a affirmé hier avoir arrêté le chef d’un « groupe terroriste » basé aux États-Unis et accusé d’être derrière un attentat meurtrier perpétré dans une mosquée du sud du pays en 2008.
« Jamshid Sharmahd, chef du groupe terroriste Tondar (basé) aux États-Unis [...], est désormais entre les mains » des services du renseignement iranien, a indiqué le ministère des Renseignements dans un communiqué cité par la télévision d’État.
Le communiqué ne précise ni où, ni comment, ni quand M. Sharmahd, qui résidait d’habitude aux États-Unis, a été arrêté, mais a évoqué une « opération compliquée ».
WASHINGTON ACCUSÉ
Dans ce contexte, l’Iran s’en est pris aux États-Unis, son ennemi, pour avoir accueilli M. Sharmahd, les accusant « de soutenir des terroristes connus qui ont revendiqué la responsabilité de plusieurs actes terroristes à l’intérieur » du territoire iranien.
« Ce régime (les États-Unis, NDLR) doit répondre de son soutien à ce groupe terroriste et à d’autres groupes [...] qui orchestrent des opérations armées et de sabotage contre le peuple iranien depuis l’Amérique et versent le sang des Iraniens », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
ATTENTAT DE 2008
Selon le ministère des Renseignements, M. Sharmahd a organisé l’attentat de 2008 contre une mosquée à Chiraz qui avait fait 14 morts et quelque 200 blessés.
L’objectif affiché du groupe Tondar (« tonnerre » en persan), connu aussi sous le nom d’Association monarchiste d’Iran, est de renverser le pouvoir en République islamique d’Iran. Le groupe prône la violence et critique le Coran.
Les autorités iraniennes avaient pendu en 2009 trois hommes reconnus coupables de l’attentat, affirmant qu’ils avaient des liens avec le groupe monarchiste et qu’ils avaient pris leurs ordres « d’un agent iranien de la CIA » installé aux États-Unis, pour tenter d’assassiner un haut responsable en Iran.
En 2010, deux autres membres présumés du groupe qui avaient selon Téhéran « avoué avoir projeté d’assassiner des responsables », avaient été pendus.