Le Journal de Montreal

L’incertitud­e demeure malgré tout

Les joueurs en attente d’une reprise des activités de la LAH ont accueilli avec prudence la date du 4 décembre

- ROBY ST-GELAIS Le Journal.

Plongés dans l’incertitud­e depuis le début de la pandémie, les hockeyeurs québécois sous contrat dans les ligues profession­nelles mineures aperçoiven­t enfin la lumière au bout du tunnel à la suite de l’annonce de la Ligue américaine (LAH) de redémarrer ses activités le 4 décembre prochain.

Contrairem­ent aux joueurs réguliers de la LNH et à ceux qui ont été invités à participer au camp d’entraîneme­nt de la relance, il y a un immense contingent de joueurs des circuits mineurs qui n’ont pas sauté sur la glace dans un environnem­ent compétitif depuis la mi-mars.

C’est le cas de l’attaquant Samuel Asselin, qui détient un contrat avec les Bruins de Providence, le club-école des Bruins. Heureux qu’une date ait été anticipée, il modère néanmoins son optimisme.

« Il va falloir se rapporter avant. Est-ce qu’on va s’entraîner là-bas et est-ce qu’ils vont nous faire venir juste pour le minimum [des activités du camp] avec ce qui se passe ? Il reste beaucoup d’incertitud­e », a-t-il mentionné en entrevue téléphoniq­ue avec

PRUDENCE DANS LA PRÉPARATIO­N

Asselin a passé la majeure partie de sa première saison profession­nelle dans la ECHL, troisième niveau en importance du hockey nord-américain, récoltant 26 buts et 52 points en 53 matchs avec Atlanta. Il a été promu pour cinq rencontres avec Providence.

Les dirigeants du club-école des Bruins ont déjà averti leurs protégés de contenir leur ardeur à l’entraîneme­nt pour éviter de tomber en état de fatigue avant même qu’ils ne posent les patins sur la glace avec leurs coéquipier­s. Les détails entourant le déroulemen­t du calendrier seront dévoilés plus tard.

« De commencer en décembre, ça signifie qu’on va voir beaucoup de hockey en peu de temps pour les deux-trois prochaines saisons. Ils nous ont dit de relaxer [les séances] sur la glace ou dans le gym. Ils ne veulent pas de surentraîn­ement.

« On aime tous l’été pour se renforcer au gym et soigner de petits bobos, mais on veut jouer des matchs de hockey. Au bout de quatre à cinq mois [sans jouer], j’imagine que la tête sera un peu plus fatiguée », a soutenu le gagnant de la coupe Memorial avec Acadie-Bathurst en 2018.

HARVEY-PINARD IMPATIENT

L’agent Dominic Deblois n’a pas caché que cette nouvelle tombait à point alors que la majorité de ses clients s’entraînent depuis des mois sans échéancier.

« Pour les joueurs qui ont des contrats à un volet [de la LAH], cette date leur donne quelque chose de tangible. Il y a la préparatio­n physique, mais on est rendus au mois d’août, les gars s’entraînent et ça leur permet de mieux gérer ce volet dans leur préparatio­n », a-t-il confié tout en demeurant prudent sur cette date avancée puisque les activités de la LAH sont reliées à celles de la LNH, qui vise pour sa part amorcer sa saison 2020-2021 autour du 1er décembre.

À l’approche de vivre ses premiers moments officiels chez les profession­nels avec le Rocket de Laval, Rafaël HarveyPina­rd a partagé un discours semblable au joueur de L’Assomption. Depuis son Saguenay natal, Harvey-Pinard rongeait son frein en attente de bonnes nouvelles.

« J’étais vraiment dans le néant. C’est la première nouvelle officielle qu’on a depuis que c’est commencé [la pandémie]. C’est un soulagemen­t et on a une meilleure idée de ce qui s’en vient, mais on ne sait pas ce qui peut se passer. On va essayer de voir ça du côté optimiste », a convenu l’espoir du Canadien dont le stage junior a pris fin prématurém­ent en mars dernier.

Contrairem­ent à la LNH, la Ligue américaine ne peut se permettre de jouer des matchs sans spectateur­s puisque les revenus télévisuel­s ne sont pas au rendez-vous. Et avec 27 équipes aux États-Unis où l’épidémie ne ralentit pas une seconde, on voit mal comment des partisans s’entasseron­t par milliers dans les amphithéât­res dans quatre mois.

 ?? PHOTO D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER ?? Rafaël Harvey-Pinard (photograph­ié ici lors d’un match entre les recrues des Sénateurs et celles du Canadien en septembre 2019) a hâte d’enfiler le chandail du Rocket de Laval avant sa venue dans le grand club.
PHOTO D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER Rafaël Harvey-Pinard (photograph­ié ici lors d’un match entre les recrues des Sénateurs et celles du Canadien en septembre 2019) a hâte d’enfiler le chandail du Rocket de Laval avant sa venue dans le grand club.

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