Le veut éviter de s’emballer trop vite
Dans une série 3 de 5, l’équipe qui a gagné le premier duel a remporté les honneurs dans 81,9 % des cas
TORONTO | Le match remporté par le Canadien samedi a ravivé la flamme et l’espoir de ses partisans.
Et si ce vol, signé Carey Price, et cet aplomb affiché par Nick Suzuki donnaient l’élan nécessaire pour permettre au Tricolore de surprendre les Penguins ?
En tout cas, la courte histoire des séries 3 de 5 de la LNH a de quoi provoquer une certaine frénésie au sein du fan-club du Canadien.
En 103 ans d’histoire, la LNH a tenu 83 séries 3 de 5. La plupart furent disputées entre les printemps 1980 et 1986, époque où la première ronde des séries éliminatoires était disputée au meilleur de cinq matchs.
L’équipe qui a remporté la première confrontation s’est sauvée avec les honneurs de la série dans 81,9 % des cas (68 sur 83).
D’ailleurs, le dernier match d’une série 3 de 5, disputé le 15 avril 1986, avait vu les Rangers éliminer les Flyers qui, cette saison-là, avaient pourtant récolté 32 points de plus au classement.
À côté de cet écart, les 15 points de retard qu’accusait le Canadien sur les Penguins au moment de mettre la saison sur pause, c’est de la petite bière.
Et quel est le taux de succès des formations ayant remporté les deux premières rencontres ? Faramineux. L’équipe a remporté la série 55 fois sur 56.
Évidemment, les temps changent et, à cette époque, les Penguins représentaient une équipe moribonde. Toutefois, ils n’ont jamais remporté une série 3 de 5.
Ils se sont inclinés en cinq rencontres devant les Bruins (1980), les Blues (1981) et les Islanders (1982).
LAFLEUR ÉCLIPSÉ PAR GRETZKY
Quant au Canadien, 14 fois il a livré une série trois de cinq, dont sept fois dans l’ère moderne. Les plus vieux, et ceux qui ont passé le mois d’avril à regarder des reprises de vieux matchs à TVA Sports et RDS, se rappellent de l’affrontement contre les Nordiques, en 1982.
Dans cette première confrontation éliminatoire entre les deux équipes du Québec, le Fleurdelysé avait secoué la province en éliminant le Tricolore en cinq parties, grâce à un but de Dale Hunter, en prolongation.
Le printemps précédent, les Montréalais s’étaient fait balayer par les jeunes Oilers d’Edmonton. Une série à sens unique avant laquelle Richard Sévigny avait assuré que Guy Lafleur mettrait Wayne Gretzky « dans sa petite poche ».
Finalement, le Démon blond n’a récolté qu’une passe en trois matchs. Gretzky ?
Un total de 11 points (3 buts, 8 passes), dont cinq dès le premier match.