Le Journal de Montreal

Mission accomplie pour le nouveau taxi de la NASA

La capsule Dragon de SpaceX de retour sur Terre avec ses deux astronaute­s

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WASHINGTON | (AFP) La mission spatiale de SpaceX s’est close avec succès hier tandis que deux astronaute­s américains sont revenus sains et saufs après deux mois dans l’espace, ce qui ouvre la voie à des vols habités réguliers pour la NASA.

En moins d’une heure, Bob Behnken et Doug Hurley sont passés d’une vitesse de 28 000 km/h en orbite à une vitesse de 24 km/h grâce à quatre grands parachutes qui se sont ouverts comme prévu après la brûlante rentrée dans l’atmosphère.

Le Dragon de SpaceX a amerri au large de Pensacola dans le golfe du Mexique, site choisi pour éviter la tempête tropicale dans le secteur de la côte Atlantique.

« Bienvenue sur Terre, et merci d’avoir volé sur SpaceX », a annoncé le directeur de vol aux deux astronaute­s, qui vont bien.

ACCÈS À L’ESPACE

Si la mission peut sembler un pas modeste dans l’exploratio­n spatiale – les astronaute­s ayant seulement mis les pieds dans la Station spatiale internatio­nale (SSI) située à 400 km de la Terre –, cette réussite met fin au monopole russe de la SSI, qui durait depuis que les Américains ont rangé leurs navettes en 2011.

À partir de maintenant, la NASA utilisera la capsule Dragon deux fois par an pour envoyer quatre astronaute­s à la fois.

Ce nouveau taxi spatial devrait redonner aux ÉtatsUnis un accès à l’espace, à un prix moins élevé que celui de ses programmes précédents.

Pour trois milliards accordés depuis 2011, l’entreprise SpaceX, fondée par Elon Musk qui est aussi derrière Tesla, a entièremen­t développé la capsule et promis six allers-retours vers la vieille station datant de 1998.

AMERRISSAG­E

Après deux mois dans la SSI, les deux hommes ont fait leurs adieux samedi aux trois autres membres d’équipage, russes et américain, restés dans l’espace, avant de partir autour de 19 h 34.

L’agence spatiale américaine avait décidé de maintenir leur retour malgré la tempête tropicale Isaias, renonçant toutefois au premier site envisagé.

Ce retour en mer était le premier amerrissag­e pour des astronaute­s de la NASA en 45 ans, soit depuis la mission Apollo-Soyouz en 1975.

Pour l’astronaute québécois David Saint-Jacques, l’amerrissag­e possède ses avantages, mais aussi ses inconvénie­nts.

« C’est un peu plus doux comme atterrissa­ge et on peut être un peu moins précis parce que c’est grand. Les erreurs sont plus acceptable­s en termes de précision, note-t-il. Le mauvais côté, c’est que quand on revient d’un séjour prolongé en orbite, en apesanteur, tout le système d’équilibre est complèteme­nt affecté. Arriver en mer avec des grosses vagues, ça peut causer la nausée. »

La capsule Crew Dragon devra être inspectée pendant six semaines pour vérifier qu’elle pourra de nouveau servir de taxi pour la mission du printemps 2021.

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PHOTOS AFP Le Dragon Crew de SpaceX est passé d’une vitesse de 28 000 km/h à 24 km/h lors de son amerrissag­e hier dans le golfe du Mexique, grâce à quatre grands parachutes. En mortaise, Robert Behnken et Douglas Hurley à leur sortie de la capsule.
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Astronaute
DAVID SAINT-JACQUES Astronaute

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