Deux semaines un peu plus achalandées
Les vacances de la construction ont attiré des clients
Les semaines de vacances de la construction, qui se terminaient hier, ont quand même fait un peu de bien aux commerces du Vieux-Montréal, même s’ils étaient nettement moins achalandés cette année que les précédentes.
« Dans les deux dernières semaines, [j’ai servi des touristes], ça paraissait parce que j’ai fait plus de pourboires », lance d’un ton taquin Juliette Dupéré, barista du Petit Dep situé sur la rue Saint-Paul.
Cette année, la pandémie a limité les déplacements entre les pays, privant ainsi le quartier des touristes internationaux. En temps normal durant l’été, le Vieux-Montréal reçoit des bateaux de croisière remplis de touristes, ainsi que des étudiants internationaux et d’autres voyageurs du monde entier.
AU TRAVERS DE LA TEMPÊTE
« C’est le dixième de ce que j’ai normalement. À ce temps-ci de l’année, j’ai une file qui sort dehors et des clients qui font le tour du magasin. Et là, j’ai le temps de m’asseoir. C’est révélateur », s’exclame toutefois Mme Dupéré.
Alok Srivaspava, employé de la boutique de souvenirs Bastix Souvenirs sur la rue Notre-Dame, affirme que le commerce a de la difficulté à passer au travers de la tempête.
« Mon commerce n’est plus rentable s’il n’y a plus de touristes. On ne fait pas d’argent », soupire-t-il.
Le taux de fréquentation de la boutique était très élevé avant la pandémie, déplore-t-il. « Habituellement il y a une longue file devant mon magasin pour entrer à l’intérieur et maintenant, il n’y a personne. [...] C’est vraiment, vraiment une période difficile », dit-il.
ROULEMENT PLUS FORT
Si aucun des commerçants rencontrés par le 24 Heures n’estime faire de ventes équivalentes à celles de l’année dernière, certains ont tout de même vu un roulement de clients plus fort durant les deux dernières semaines.
C’est le cas du gérant du restaurant Franklin’s, Damien Barribeyros, qui a remarqué un plus grand nombre de clients de l’Ontario.
« Cette semaine particulièrement, plus que la semaine dernière, j’ai remarqué qu’il y avait beaucoup d’Ontariens. Il y avait des Québécois aussi. On a besoin de tout le monde », souligne-t-il.