Les rassemblements publics de 250 personnes permis
Le gouvernement espère ainsi donner un nouveau souffle à l’industrie culturelle
AGENCE QMI | Le nombre maximal de personnes autorisé lors d’événements intérieurs et extérieurs passera de 50 à 250 personnes, dès aujourd’hui.
Cette nouvelle étape du déconfinement exige néanmoins le respect de l’éloignement social, soit de garder une distance d’un mètre et demi lorsqu’on est assis, ainsi que le port du couvre-visage, exigé dans tous les endroits publics fermés.
Il est question des lieux publics et non des rassemblements intérieurs et extérieurs dans une résidence privée ou dans un chalet. Pour ces cas précis, la règle est toujours fixée à un maximum de 10 personnes.
Outre les salles de spectacles, théâtres et cinémas, ces nouvelles mesures de la Santé publique s’appliquent également aux entraînements ou événements sportifs amateurs intérieurs, aux lieux de culte et aux salles d’audience.
Quant aux festivals, ils demeurent interdits jusqu’au 31 août.
Québec espère ainsi donner un nouveau souffle à l’industrie culturelle qui tourne au ralenti.
« Ça va changer beaucoup dans les grandes salles, les salles de 200 et plus. On va être capable, avec la distanciation et avec le chiffre maximum de 250, d’aller à peu près à 50 % de la salle », soutient Vincent Guzzo, PDG des cinémas du même nom.
Ses cinémas, par exemple, ne font que 10 à 15 % du chiffre d’affaires qui est enregistré à cette période de l’année normalement.
SE RÉINVENTER
Malgré tout, la nouvelle réglementation aura un impact limité pour les plus petites salles de spectacles, ce qui forcera une partie de l’industrie à se réinventer.
« Il y a des producteurs qui ont travaillé parfois avec des diffuseurs, notamment dans le domaine de l’humour et de la chanson, pour voir à une offre alternative qu’il serait possible de présenter, selon des nouveaux critères », explique Julie-Anne Richard, directrice générale de l’association Rideau, en entrevue à TVA Nouvelles.
DES ARTISTES IMPATIENTS
Une chose est sûre, les artistes, dont les humoristes, sont impatients de retrouver leur public.
« Pour vrai, 50 personnes dans une salle de 300-400, ça faisait vide, malgré tous les efforts. Donc, je pense que c’est encourageant », mentionne l’humoriste Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques.
« Je suis fébrile parce que c’est ça qui faisait qu’on avait du sur scène. Ce n’est pas les Zoom ! lance l’humoriste Maude Landry. C’est vraiment la réaction, les gens qui rient ensemble, les uns sur les autres. L’humour, c’est contagieux. »