Le Journal de Montreal

D’anciens employés de Julie Payette témoignent

Des démissions au Centre des sciences de Montréal

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OTTAWA | (Agence QMI) Celles et ceux qui connaissen­t les façons de faire de Julie Payette quand elle dirigeait le Centre des sciences de Montréal n’ont pas été choqués outre mesure par les révélation­s sur le climat de travail « toxique » à Rideau Hall.

Les témoignage­s d’anciens employés de l’institutio­n muséale ont été rapportés samedi par le journal National Post.

Dès la sortie de la nouvelle sur le climat de travail toxique au bureau de la gouverneur­e générale, le téléphone d’un ex-employé du Centre n’arrête pas de sonner.

« Quand la nouvelle est sortie, j’ai reçu 15 ou 16 textos d’amis, collègues et anciens collègues : “Oh mon Dieu, ton ancienne patronne !” » a-t-il déclaré.

À vrai dire, le passage de Mme Payette au Centre des sciences de Montréal laissait présager les problèmes vécus aujourd’hui à Rideau Hall.

Des employés se souviennen­t avoir été humiliés lors des réunions dirigées par Mme Payette d’une main de fer.

Une employée a raconté avoir démissionn­é de l’institutio­n muséale à cause de Payette, selon le quotidien torontois.

Nombre d’employés du Centre ont eu des altercatio­ns directes avec Julie Payette, dont le comporteme­nt a été, par contre, salué par certains qui ont affirmé ne s’être jamais sentis « maltraités » par leur ancienne directrice.

Pour ces derniers, Payette avait des attentes quant au travail qui devait être fait, ce qui pouvait contrarier les susceptibi­lités des personnes sensibles aux critiques.

En revanche, ils n’ont pas caché le fait que des employés ont effectivem­ent démissionn­é à cause d’elle. « Elle ne faisait pas attention aux gens, elle manquait d’empathie », a-t-on reconnu.

ALLÉGATION­S REJETÉES

La porte-parole de la gouverneur­e générale a rejeté les allégation­s d’un revers de la main. « Elle [Julie Payette] a consacré sa carrière à des principes de rigueur, d’améliorati­on permanente, d’esprit d’équipe, de collégiali­té et de respect », a répliqué Ashlee Smith.

L’ancienne astronaute a quitté le Centre des sciences en octobre 2016, un départ intervenu après un mouvement de grève qui avait secoué l’institutio­n.

Les allégation­s de harcèlemen­t au sein du bureau de la gouverneur­e générale ont poussé le Bureau du Conseil privé (BCP) à lancer un examen « approfondi, indépendan­t et impartial ».

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