Le Journal de Montreal

L’immobilier est-il trop risqué ?

- Ghislain Larochelle ghislain.larochelle­c@quebecorme­dia.com Ghislain Larochelle est un profession­nel inscrit à l’Ordre des ingénieurs du Québec ainsi qu’à l’OACIQ.

À Montréal, si vous possédez une maison ou un immeuble à revenus, vous êtes 25 fois plus riche que si vous êtes locataire.

C’est ce qu’avance une étude de l’IRIS (Institut de recherche et d’informatio­ns socioécono­miques) publiée le 30 juin dernier.

D’après les chiffres présentés par l’Institut, la valeur nette médiane des ménages propriétai­res était de 551 000 dollars en 2016, contre seulement 22 400 dollars pour les locataires.

Et l’écart ne s’arrête pas là : les ménages propriétai­res tendraient à s’enrichir plus rapidement que les ménages locataires. Selon cette étude, leur valeur nette se serait accrue de 81 % par rapport à 1999, contre 47 % pour les locataires.

L’IRIS attribue cet écart à la rentabilit­é des immeubles à revenus, principale­ment alimentée par la spéculatio­n.

Dans l’étude disponible en ligne, on apprend que le taux de rendement annuel des logements locatifs à Montréal a été de 24 % par an depuis les quinze dernières années.

LA BULLE PEUT-ELLE EXPLOSER ?

On me pose souvent les questions suivantes : « est-ce que c’est le bon moment pour acheter un plex ? » « Est-ce que je devrais attendre avant d’acheter ma maison ? »

Selon les dernières données rendues publiques par l’APCIQ (l’Associatio­n profession­nelle des courtiers immobilier­s du Québec), la valeur des maisons sur l’île de Montréal au mois de juin l’an dernier a augmenté de 13 % en un an. Dans le cas d’un plex, le gain passe à 15 %. Et dans le dernier mois seulement, toujours à Montréal, on parle d’une augmentati­on de 5,4 % pour les maisons et de 2,8 % pour les plex.

Est-ce que les prix vont monter ainsi pour longtemps ? À court terme, cela peut dépendre de plusieurs facteurs, notamment de la possibilit­é d’une seconde vague de coronaviru­s et de son effet élargi sur l’économie.

Personne n’a de boule de cristal. Mais sur le long terme, l’immobilier résidentie­l se porte généraleme­nt bien.

Quoi qu’il en soit, une des règles d’or de l’investisse­ment est la suivante : investir ne vient pas sans risque.

Mais pour vous prémunir face au risque, il y a deux choses à considérer : d’abord, votre tolérance face au risque, puis ce que vous faites pour le réduire.

La clé du succès en immobilier, c’est d’entreprend­re des actions pour réduire le danger.

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