Le Journal de Montreal

Mauvaise journée au bureau

Une décevante 9e place pour Lance Stroll ; Lewis Hamilton béni des… dieux

- Louis Butcher l∫ LButcherJD­M

Tous les espoirs étaient permis pour Lance Stroll après un parcours prometteur aux essais libres et en qualificat­ions, mais tout s’est gâté à l’occasion d’un Grand Prix de Grande-Bretagne de F1 remporté par Lewis Hamilton au terme d’une fin de course rocamboles­que.

Le pilote québécois, qui s’était élancé de la sixième place à l’extinction des feux rouges, a dû se contenter du neuvième rang, sans parvenir à améliorer son sort pendant cette épreuve présentée sur le circuit mythique de Silverston­e.

« C’est un résultat décevant, a dit Stroll à sa sortie de voiture. Et on doit trouver les raisons qui ont expliqué cette contre-performanc­e. Ce n’était pas notre jour. »

Son coéquipier d’un week-end, Nico Hülkenberg, appelé à remplacer Sergio Pérez, déclaré positif à la COVID-19 jeudi, n’a pas été en mesure de prendre le départ en raison d’une panne de moteur avant même d’effectuer son tour de reconnaiss­ance. Quand on parle d’une mauvaise journée au bureau...

Si l’équipe Racing Point avait récolté 18 points à sa dernière sortie en Hongrie il y a deux semaines, elle a été limitée à deux lors de cette première étape d’un programme double en Angleterre.

SUR TROIS… ROUES

De cette quatrième ronde du Championna­t du monde de F1, disputée sans spectateur­s en raison de la pandémie, on retiendra surtout la victoire de Hamilton qui s’est à nouveau imposé à la maison non sans avoir bouclé son dernier tour sur… trois roues.

Le Britanniqu­e est béni des dieux. Ces pilotes d’exception trouvent toujours une façon de gagner. Ils créent leur chance. Alors qu’il était en voie d’orchestrer un autre doublé pour l’écurie Mercedes avec trois tours à parcourir, son coéquipier Valtteri Bottas est d’abord victime d’une crevaison qui le forcera à effectuer un arrêt imprévu au puits de ravitaille­ment.

Avisé de la déveine du Finlandais, malheureux 11e à l’arrivée, Hamilton peut se permettre de lever le pied, fort d’une avance plus que confortabl­e aux dépens de Max Verstappen.

«J’AICRUQUEMO­N COEUR ALLAIT LÂCHER »

Puis en amorçant son dernier tour, le sextuple champion du monde subit le même sort que Bottas. Son avance sur le pilote de l’écurie Red Bull fond à vue d’oeil.

Mais il réussira à garder sa première place jusqu’à l’arrivée malgré un pneu avant gauche presque déjanté. Quelques virages de plus et Verstappen mettait fin à l’intraitabl­e domination de Mercedes depuis le début de la saison.

Quant à Charles Leclerc, il a de nouveau sauvé les meubles chez Ferrari en accédant à la troisième marche du podium.

« Je me demandais quand ce dernier tour allait se terminer, a raconté le vainqueur. En pleine ligne droite, mon pneu avant gauche a explosé. J’ai cru que mon coeur allait lâcher.

« C’est de peine et de misère que j’ai

franchi les deux derniers virages. Mais ça s’est bien fini pour nous. Je n’avais jamais vécu un dernier tour semblable. »

UN ARRÊT DE TROP ?

Si Verstappen s’est dit comblé par sa deuxième place, concédant un peu moins de six secondes au gagnant, il s’est demandé, comme bon nombre d’observateu­rs, si son équipe, constatant les malheurs de Bottas, a pris la mauvaise décision de le faire entrer au puits pour chausser sa monoplace de gommes neuves.

« À environ dix tours de la fin, a expliqué le Néerlandai­s, mes pneus n’étaient pas en très bon état et j’ai décidé de ralentir le rythme. »

Comme sa troisième place était sécurisée, son ingénieur lui a demandé d’effectuer une halte au puits de ravitaille­ment dans l’espoir d’inscrire le point supplément­aire décerné à celui qui effectue le tour le plus rapide pendant la course. Ce qu’il a d’ailleurs réussi.

« Mais, a renchéri Verstappen, on ne pouvait prédire que Lewis aurait une crevaison à la fin et que j’aurais eu une occasion de le rattraper. »

En revanche, on ne saura jamais si, sans son arrêt, le pilote de l’écurie Red Bull n’aurait pas été victime à son tour de la rupture d’un pneu, avant la conclusion de la course.

Le grand cirque de la F1 retrouvera le même tracé de Silverston­e ce dimanche à l’occasion du Grand Prix du 70e anniversai­re de la F1. C’est à cet endroit, le 13 mai 1950, qu’était disputée la toute première épreuve du Championna­t du monde, remportée par l’Italien Guiseppe Farina, au volant de son Alfa Romeo.

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PHOTO AFP Dans une fin de course sur trois roues, le pilote britanniqu­e Lewis Hamilton a savouré, hier, sa septième victoire en carrière sur le circuit de Silverston­e.

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