Le Journal de Montreal

De la visite pour Carey Price

Les Penguins loin d’être découragés par la défaite de samedi

- JONATHAN BERNIER

TORONTO | Grand amateur de chasse et de pêche, Carey Price aime bien les moments de solitude que lui procurent ses escapades dans la nature. C’est la même chose dans son demi-cercle : moins on l’approche, plus il est à son aise.

Voilà l’un des constats que les entraîneur­s des Penguins ont faits en revisionna­nt le match de samedi soir. Si Price a été dominant, particuliè­rement dans les premières minutes du match, c’est que personne n’est venu l’embêter.

On a beau essayer de vouloir défoncer le gardien du Canadien, comme a tenté de le faire Evgeni Malkin avec ses huit garnottes, si personne ne lui voile la vue, c’est peine perdue.

D’ailleurs, c’est en se trouvant à proximité et en lui bloquant la vue que Sidney Crosby et Bryan Rust sont parvenus à la déjouer. Bref ! Que Price se le tienne pour dit. Il risque d’avoir de la visite.

« On est loin d’être découragés par cette défaite. Il y a un paquet d’aspects du jeu où nous avons très bien fait. Nous avons généré plusieurs occasions de marquer. Nous avons obtenu notre juste part de lancers, mais nous n’avons pas placé suffisamme­nt de monde devant le filet », a indiqué Mike Sullivan, autrement très satisfait de la tenue de son équipe.

« Tout le monde peut foncer au filet. Ça fait partie de la définition d’un joueur de hockey », a poursuivi l’entraîneur des Penguins.

ÉPUISER LES DÉFENSEURS

Si on se fie aux propos de Conor Sheary, il semble que le message de l’entraîneur ait bien été entendu.

« Il faut donner crédit aux Canadiens. Ils ont bloqué beaucoup de tirs [27, dont sept par Xavier Ouellet] et ont fait du bon boulot pour nous repousser, a reconnu l’attaquant. Par contre, il est arrivé à quelques reprises que nous avons nous-mêmes évité de foncer au filet. Nous sommes passés près du demi-cercle sans nous arrêter. »

Parlant des arrières du Tricolore, les Penguins ne sont pas sans savoir que Claude Julien joue principale­ment à trois défenseurs. Shea Weber (31 min 35 s), Jeff Petry (30 min 56 s) et Ben Chiarot (28 min 50 s) ont pratiqueme­nt passé la moitié du match sur la surface de jeu.

« Il faut leur rendre la vie difficile en gardant possession de la rondelle. Les forcer à dépenser de l’énergie en se défendant. En agissant ainsi, ça devient éreintant pour ceux qui jouent beaucoup de minutes », a fait valoir Sullivan.

PAS DE PANIQUE… POUR L’INSTANT

Ce désir d’être plus insistant près de Price et celui de montrer plus de mordant en supériorit­é numérique ne sont rien pour affecter la confiance des coéquipier­s de Crosby.

« On sait ce que nous avons fait de moins bien. On a travaillé là-dessus à l’entraîneme­nt aujourd’hui, a expliqué Jared McCann. Pour être honnête, on considère qu’on a contrôlé la majeure partie du match. Leur gardien a bien joué. »

Sauf que si Price venait à voler le deuxième match, peut-être commencera­it-il à y avoir de la panique dans la demeure.

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PHOTO AFP Carey Price ne s’est pas retenu pour bousculer Evgeni Malkin qui tentait de lui masquer la vue lors du match de samedi soir.

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