Le Journal de Montreal

Rien n’est joué

Gallagher : « Les Penguins en ont vu d’autres »

- Jonathan Bernier l∫ JBernierJD­M c jonathan.bernier @quebecorme­dia.com

TORONTO | L’expérience des Penguins. Voilà un élément qui revenait sans cesse dans l’analyse des forces en présence avant le début de cette série. Le Canadien a fait fi de ce détail pour surprendre son adversaire dans le premier match. Toutefois, cette donne est toujours bel et bien présente.

« Les Penguins en ont vu d’autres. Ils sont déjà passés à travers ce genre d’épreuves. Ils ne sont pas du genre à se laisser déstabilis­er rapidement », a tenu à souligner Brendan Gallagher, au lendemain de ce premier triomphe.

Le fougueux attaquant du Canadien a déjà vu neiger et a visé dans le mille. On ne devient pas champions de la coupe Stanley à trois reprises (en plus d’avoir atteint une autre fois la finale) sans devoir surmonter des embûches.

Claude Julien en sait également quelque chose, lui qui possède une bague de championna­t. Un parcours au cours duquel ses Bruins avaient vu trois de leurs quatre séries atteindre la limite.

« C’est loin d’être fini, l’équipe de l’autre côté a la capacité de revenir. On a beaucoup de respect pour les Penguins, mais on est également très déterminés à jouer avec autant d’intensité que lors du premier match. »

Depuis que Sidney Crosby et Evgeni Malkin ont pris part à leur premier tournoi printanier, en 2006-2007 (Kristopher Letang s’est joint à eux l’année suivante), les Penguins se sont inclinés en lever de rideau d’une série à 14 occasions. Sept fois, ils ont été en mesure de se relever pour finalement passer au tour suivant.

COMPLEXE À LA BAISSE

Si on se restreint à une histoire plus récente (depuis 2016), les Penguins ont remporté cinq des six dernières séries au cours desquelles ils avaient perdu la confrontat­ion initiale.

« C’est certain qu’ils vont apporter des ajustement­s et qu’ils seront prêts », a ajouté Gallagher, qui a mis Matt Murray à l’épreuve à neuf occasions samedi soir. Cette fois, cependant, la différence réside dans le fait que les deux formations se livrent une bataille au meilleur de cinq matchs. Une victoire du Canadien, ce soir, et les Penguins seraient déjà au pied du mur. De plus, si on fait abstractio­n des cinq premières minutes de la rencontre, les hommes de Claude Julien ont été en mesure d’effacer une grande portion du complexe d’infériorit­é qui pouvait les habiter au cours de leur préparatio­n.

« C’était un match crucial et ça a été une grosse victoire pour nous, a convenu Phillip Danault. Elle nous a donné une tape dans le dos et nous a prouvé qu’on était capables. »

PAS DE MONTAGNE RUSSE

Maintenant que cette preuve est faite, le mandat suivant consiste à ne pas trop s’emballer. À ce propos, Ben Chiarot y est allé d’une comparaiso­n qui serait rapidement rejetée dans une réunion de production du départemen­t de marketing de La Ronde.

« Il ne faut pas embarquer dans une montagne russe, a lancé l’Ontarien. En séries éliminatoi­res, c’est important d’aborder les matchs un à la fois et de rapidement passer au suivant. »

« Tu peux être excité pendant quelques minutes, mais tu dois réaliser qu’il y a encore beaucoup de travail à faire. C’est à nous, les vétérans, de bien le faire comprendre aux plus jeunes, à ceux qui vivent les séries pour la première fois », a poursuivi celui qui a atteint la finale de l’Associatio­n de l’Ouest avec les Jets, en 2018. Gallagher, l’un des trois seuls membres de l’équipe, avec Dale Weise et Carey Price, à avoir vécu le dernier parcours excitant du Canadien en séries, celui de 2014, a abondé dans le même sens.

« Un match comme celui d’hier [samedi] permet d’acquérir beaucoup d’expérience. C’est le genre de match dont tu peux te rappeler quand ça va moins bien. Toutefois, on doit comprendre qu’il faut rapidement passer à autre chose. Si on ne gagne pas le prochain, notre victoire ne voudra rien dire », a-t-il indiqué.

Question de maximiser le niveau d’énergie pour cette deuxième confrontat­ion, Claude Julien a donné congé d’entraîneme­nt à sa troupe. Seuls ceux qui n’ont pas affronté les Penguins ont sauté sur la patinoire du centre d’entraîneme­nt des Maple Leafs. Les autres se sont pliés à une séance vidéo.

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PHOTO AFP Brendan Gallagher manifestai­t sa joie après que Jeff Petry a marqué en prolongati­on contre Pittsburgh, samedi soir.
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