Le Journal de Montreal

Il veut courir PercéMontr­éal en 10 jours

L’athlète prévoit faire de 16 à 18 heures de course par jour

- LOUIS-PHILIPPE MESSIER Pour suivre la progressio­n de Joan Roch, voici le code de sa balise GPS : https://maps. findmespot.com/s/DRH8

Pour se venger de la COVID-19 qui l’empêche de participer à des épreuves d’endurance extrême aux États-Unis, un athlète de Longueuil a décidé de passer ses vacances à courir de Percé à Montréal.

Comme nombre de Québécois cet été, le Longueuill­ois Joan Roch s’est rendu en Gaspésie cette semaine, mais le but de son périple n’a rien de commun.

L’ultra-marathonie­n et instagrame­ur veut courir jusqu’à Montréal à partir de Percé en longeant le fleuve Saint-Laurent sur quelque 1100 km pendant dix jours.

S’il a bien respecté son itinéraire, Joan Roch est parti de Percé peu après le lever du soleil, ce matin, à 5 h 30. Il prévoit parvenir au belvédère Kondiaronk sur le mont Royal le jeudi 13 août.

« Je suis monté à bord de l’autobus dimanche en habit de course avec juste le nécessaire dans mon sac à dos : une caméra, des piles, une lampe frontale, une balise GPS, un réservoir d’eau, quelques gels énergétiqu­es, des cartes d’identité et de crédit et des couvre-visages pour pouvoir me ravitaille­r dans les dépanneurs », a relaté celui qui a déjà couru 250 kilomètres de Québec à Montréal en 31 heures et 30 minutes il y a cinq ans.

PIED DE NEZ

Joan Roch a fait parler de lui dans Le Journal plus tôt cette année en raison de son habitude de traverser la voie maritime du fleuve Saint-Laurent à la course sur la glace pendant tout l’hiver pour l’aller-retour à son bureau au centre-ville de Montréal.

Lorsque la COVID-19 a interrompu ses va-et-vient fluviaux, il a compensé en s’imposant jusqu’à 56 km de course tous les matins.

L’ultra-marathonie­n se préparait ainsi à trois courses de plus de 300 km aux États-Unis prévues cet été et cet automne, toutes annulées en raison de l’épidémie.

Le projet Percé-Montréal cumule un kilométrag­e équivalent.

« Je fais un pied de nez à la COVID-19 en m’imposant ici une épreuve encore plus folle que celle que je devais faire à l’étranger », a expliqué M. Roch.

APPEL À LA COMMUNAUTÉ

Son quotidien des neuf premiers jours se partagera entre approximat­ivement 16 à 18 heures de course pour 6 à 8 heures de repos.

Avertis de son projet par sa page Facebook appelée Joan Roch/Ultra-ordinaire, des dizaines de bons samaritain­s se sont proposés pour parcourir des portions d’étape avec lui, pour l’abreuver, le nourrir ou encore l’héberger lors de ses étapes prévues à Cap-aux-Os, Mont-Louis, Grosses-Roches, Rimouski, Rivière-du-Loup, Berthier-surMer, Lotbinière et Yamaska.

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PHOTO COURTOISIE JOAN ROCH L’ultra-marathonie­n Joan Roch, pendant un jogging d’échauffeme­nt, avec le rocher Percé en arrière-plan.

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