Passer à l’action pour protéger nos lacs et nos eaux
La santé de nos lacs se détériore. L’enquête du Journal publiée cette fin de semaine nous le rappelait. Certains sont même à l’agonie.
Dans tous les cas, les comportements humains en sont la cause. La déforestation, l’absence de bandes riveraines adéquates, l’agriculture industrielle, la mauvaise gestion des fosses septiques et égouts municipaux, les embarcations à moteur et le déversement de résidus miniers autant qu’industriels contribuent tous aux problèmes.
APPLIQUER LES LOIS ET RÈGLEMENTS
Pourtant, nous avons une kyrielle de lois et de règlements qui permettraient de mettre un terme aux pires pratiques. Le hic est que bon nombre de ces règles ne sont tout simplement pas appliquées.
Une fois de plus, nous connaissons les solutions, mais nous tardons à prendre nos responsabilités individuellement, mais surtout collectivement.
Pensons aux fameuses bandes riveraines qui jouent un rôle fondamental pour filtrer l’eau avant qu’elle n’arrive dans nos lacs. Selon les règlements, celles-ci doivent être d’une largeur minimale de 10 à 15 mètres selon la pente du terrain. La politique fait exception pour les terres agricoles, où l’on permet un à trois mètres.
Dans les faits, cependant, vous remarquerez que ces règlements sont largement enfreints. Si on voulait vraiment protéger la qualité de notre eau, on en assurerait l’application. D’autant plus que ces zones végétales contribuent aussi à préserver la biodiversité et à prévenir l’érosion des berges.
POURQUOI C’EST COMME ÇA ?
Parce qu’on demande à des organisations sans but lucratif et à des municipalités de jouer le rôle de ministères de l’Environnement sans leur donner les moyens nécessaires pour passer à l’action.
Ce n’est pourtant pas la volonté qui manque sur le terrain. Les organismes de bassins versants (OBV), des comités de citoyens et bien des municipalités sont prêts à agir, mais manquent terriblement de ressources.
Les financer davantage serait un excellent moyen de créer des emplois tout en protégeant l’environnement. Ce serait de la vraie création de richesse pour une relance verte et juste !