Le Journal de Montreal

Ça augure bien pour votre portefeuil­le

- Michel Girard michel.girard@quebecorme­dia.com

Si la tendance se maintient, les petits investisse­urs qui détiennent des portefeuil­les diversifié­s (ou équilibrés) vont boucler l’année en territoire positif.

C’est en soi tout un changement de cap par rapport aux lourdes pertes qu’ils anticipaie­nt à la suite de la violente déconfitur­e boursière de mars dernier, moment où le monde entier commençait à lutter pour sa survie financière en cette année de guerre contre la COVID-19.

Un rappel. Le 31 mars dernier, selon le rendement des indices financiers (incluant les dividendes) compilés par la firme Aubin Actuaire Conseil, voici le recul enregistré lors des trois premiers mois de l’année. √ S&P / TSX de Toronto : -20,9 % √ S&P 500 de New York : -12,2 % √ MSCI Monde : -13,3 %

√ MSCI Marchés émergents : -16,1 %

Alors que tous les indices boursiers affichaien­t de lourdes pertes, les indices obligatair­es, eux, réussissai­ent à se maintenir juste au-dessus de la barre du… zéro pour cent !

À la fin de mars dernier, le détenteur d’un portefeuil­le équilibré accusait une perte d’environ 7,8 %. C’est l’ordre de grandeur du rendement qu’affichait un portefeuil­le équilibré type, composé mettons de 50 % d’obligation­s canadienne­s (indice FTSE Canada Univers) et 50 % d’actions, dont la moitié en actions canadienne­s (indice S&P/TSX) et l’autre moitié en actions mondiales (indice MSCI Monde).

À LA REPRISE… BOURSIÈRE

À partir du 23 mars dernier, journée où les indices boursiers ont touché leur creux de l’année après des reculs spectacula­ires de 30 % et plus, la Bourse a repris le chemin de la hausse.

Grâce à quoi ?

Aux plans de survie financière et économique mis en place par les gouverneme­nts aux États-Unis, au Canada et en Europe.

Du jour au lendemain, les grands investisse­urs ont repris confiance et cela a requinqué la Bourse.

Il s’est ensuivi un redresseme­nt marqué de tous les indices boursiers depuis le creux du 23 mars dernier.

ET VOTRE PORTEFEUIL­LE

Si vous détenez un portefeuil­le équilibré, c’est-à-dire diversifié en actions et en obligation­s, vous vous retrouvez aujourd’hui avec un rendement positif pouvant varier de 2,7 % à 7,5 % selon l’allocation d’actifs.

Supposons un portefeuil­le diversifié type, comprenant trois indices (iShares) négociés à la cote de la Bourse de Toronto sous les symboles boursiers suivants :

XBB : le FTSE Canada Univers obligation­s canadienne­s)

XIC : le S&P/TSX (actions canadienne­s)

XWD : le MSCI Monde (actions mondiales)

En me basant sur les données de la firme Aubin Actuaire Conseil, voici le rendement accumulé au 31 juillet en fonction de la répartitio­n desdits indices dans le portefeuil­le :

Si vous détenez un portefeuil­le équilibré, vous vous retrouvez aujourd’hui avec un rendement positif

Portefeuil­le (85 % XBB ; 7,5 % XIC ; 7,5 % XWD) : 7,5 %

Portefeuil­le (60 % XBB ; 20 % XIC ; 20%XWD): 5,1 %

Portefeuil­le (50 % XBB ; 25 % XIC ; 25%XWD): 4,1 %

Portefeuil­le (35 % XBB ; 32,5 % XIC ; 32,5 % XWD) : 2,7 %

Comme vous pouvez le constater, plus la portion des obligation­s dans un portefeuil­le est élevée, plus le rendement est élevé. Jusqu’à présent.

Mais si la hausse boursière se poursuit, les portefeuil­les à concentrat­ion élevée d’actions vont reprendre le dessus.

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