La restructuration de Pacini pourrait faire mal au Fondaction CSN
Les difficultés des Restaurants Pacini, actuellement sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité, pourraient faire perdre des millions de dollars au Fondaction.
Actionnaire minoritaire de la chaîne québécoise de restaurants italiens, le fonds d’investissement de la CSN est le plus important créancier de l’entreprise en difficulté, avec un manque à gagner de presque 4,3 M$.
DES MILLIONS EN DETTES
Cette somme représente pas moins de 59 % de l’ensemble des créances non garanties de Pacini (7,2 M$), placée à l’abri de ses créanciers depuis le 9 juillet. En ajoutant ce que l’entreprise doit aux locateurs et créanciers garantis, ses dettes s’élèvent à quelque 10 M$.
Ces données sont tirées des documents préliminaires déposés en Cour supérieure en juillet par Jean Gagnon de Raymond Chabot, le syndic en insolvabilité associé au dossier. Si tout se passe comme prévu, Pacini présentera une proposition aux créanciers au cours des prochaines semaines.
Jointe par la direction du Fondaction n’a pu donner suite à nos demandes d’entretien.
PRÈS DE 238 000 $ AUX EMPLOYÉS
Outre le Fondaction, les créanciers risquant les plus grandes pertes sont la Banque Royale du Canada (713 000 $), Gestion MVF (255 000 $) et les employés de la chaîne à qui Pacini devrait
237 629 $ en salaires et vacances.
En entrevue, le président de Pacini, Pierre-Marc Tremblay, a confirmé son intention de poursuivre ses activités. L’entreprise a déjà fermé cinq des 29 restaurants qu’elle comptait. Du nombre, trois sont des franchisés : les restaurants de Lévis, de Place Fleur de lys à Québec et du boulevard Saint-Martin à Laval.
C’est le prix à payer pour sauver les restaurants et 600 emplois restants, a fait valoir M. Tremblay. Deux autres restaurants pourraient encore fermer s’il ne parvenait pas à s’entendre avec certains locateurs, a-t-il confié.
Du nombre, celui qui semble avoir le plus à perdre est la société gestionnaire du 425 boulevard de Maisonneuve Ouest, près du Quartier des spectacles. Selon les documents du syndic, elle accuse un manque à gagner de 1,5 M$.