Des ligues soulagées
La hausse des rassemblements à 250 personnes donne une bouffée d’air frais
Les organisations sportives accueillent avec un soupir de soulagement l’assouplissement des restrictions pour le nombre de personnes autorisées lors d’événements intérieurs et extérieurs.
Au soccer, la limite de 50 personnes recommandée par les autorités de santé publique compliquait la tâche des équipes ainsi que celle des bénévoles qui avaient la lourde tâche de faire respecter les consignes.
Le nombre maximal de 250 personnes « fortement recommandé » pour les rassemblements à ciel ouvert tombe à point.
« D’avoir une ligne claire, ça va faciliter les choses […] Puis, c’était prenant pour les bénévoles », a affirmé au Journal le directeur général de Soccer Québec, Mathieu Chamberland.
Pour les ligues d’élite comme la Première ligue de soccer du Québec (PLSQ) et les championnats AAA, cette hausse du nombre de spectateurs créera un peu plus d’engouement et d’atmosphère pour les matchs de séries qui approchent à grands pas.
« La finale de la PLSQ féminine est le 15 août et c’est important qu’il y ait du monde dans les estrades pour voir les meilleures joueuses du Québec à l’oeuvre. Oui, les revenus sont importants, mais ce n’est pas une situation de vie ou de mort. C’est surtout [important] pour la promotion et la popularité du sport », a renchéri M. Chamberland.
Pour l’heure, la Santé publique ne songe pas à permettre des foules plus importantes à court terme.
L’Impact de Montréal, qui pourrait reprendre sa saison régulière d’ici quelques semaines, devra donc se contenter d’une poignée d’amateurs malgré la capacité de 19 619 sièges du Stade Saputo.
SATISFACTION AU BASEBALL
Dans la Ligue de baseball junior élite du Québec (LBJÉQ), cette nouvelle réglementation permettra aux équipes d’encaisser des sommes d’argent supplémentaires non négligeables.
« La première bonne nouvelle, c’est que ça va mieux au point de vue de la santé. Pour des équipes comme Québec, Granby, Coaticook, Trois-Rivières ou Saguenay, ils ont souvent plus de 250 personnes lors des matchs [en temps normal]. Les enfants seront contents d’avoir des gens dans les gradins », a exprimé le président Rodger Brulotte, dont les enfants sont en fait de jeunes adultes de 18 à 22 ans.
À Sherbrooke et Thetford Mines, qui figurent parmi les neuf villes de la Ligue de baseball majeur du Québec, les autorités municipales permettaient depuis la semaine passée des matchs devant respectivement 300 et 600 spectateurs. La raison ? L’espace suffisant dans les stades pour le respect de la distanciation physique.
Après avoir temporairement suspendu sa saison écourtée, le circuit s’était entendu avec les autres villes pour permettre un plus grand nombre de personnes dans les gradins.
« On n’aurait pas pu jouer à 50 personnes, il fallait que ça monte, sans quoi c’était clair qu’on ne reprenait pas », a lâché le président Daniel Bélisle.
LE HOCKEY MIDGET AAA PRÊT
Un son de cloche totalement différent pour le circuit de hockey midget AAA qui, après avoir annulé ses séries au mois de mars, reprend vie cette semaine avec la présentation des précamps dans ses 15 marchés, dans lesquels les groupes d’entraînement et de match seront limités à 11 joueurs jusqu’aux vagues de coupures.
Spectateurs ou pas, les jeunes allaient quand même reprendre l’action en septembre en appliquant un rigoureux protocole sanitaire. La majorité des revenus du circuit proviennent des coûts d’inscription des joueurs.
« Dans notre cas, ce n’était pas très préoccupant, car on avait tous fait nos choses, et au pire, on allait jouer à huis clos. Cela dit, c’est préférable d’avoir des spectateurs, surtout pour les parents qui viennent voir leurs enfants », a expliqué Yanick Lévesque, qui entame sa deuxième saison complète à la présidence.