Le Journal de Montreal

Des passagers

- JONATHAN BERNIER

TORONTO | En se basant strictemen­t sur le pointage, on pourrait croire que le Canadien a livré une chaude lutte aux Penguins. Si ce fut le cas en troisième période, on ne peut en dire autant des 40 premières minutes de jeu.

« On a un gardien qui nous donne une chance de gagner, il faut répondre. Avec une jeune équipe, tu ne peux pas avoir des passagers. Ce soir, on aurait aimé en voir plus de quelques joueurs », a lancé Claude Julien, au terme de ce revers.

Pour comprendre qui il pointait du doigt, l’entraîneur a invité les journalist­es à jeter un coup d’oeil à la feuille de pointage.

« Certains ont eu moins de temps de jeu. Parfois, c’est en raison des punitions, mais, à d’autres occasions, c’est qu’ils n’en donnaient pas assez », a-t-il souligné.

Un rapide coup d’oeil permet de voir qu’à forces égales, Dale Weise (6 min 05s) et Jordan Weal (6 min 03s) ont été les attaquants les moins utilisés. Toutefois, étant des membres du quatrième trio, on ne peut s’attendre à ce qu’ils fassent une différence.

Par contre, Paul Byron, avec un temps d’utilisatio­n de 8 min 59s à 5 contre 5 peut sans doute se sentir visé.

UN MANQUE DE CONCENTRAT­ION

Pour ne pas revivre la même déception que samedi, les Penguins s’étaient juré d’appliquer plus de pression et de gêner le travail de Price. Les défenseurs du Tricolore n’ont eu d’autre choix que de tenter de protéger leur gardien.

« Nous savions qu’ils fonceraien­t plus au filet que lors du premier match. Je considère que nous avons bien répondu, a soutenu Brett Kulak. Price a encore fait de gros arrêts. Il nous a donné une chance de gagner ce match. »

Ce que Julien a plutôt retenu du travail de ses défenseurs, c’est l’erreur que deux d’entre eux ont commise en sautant sur la patinoire en même temps, provoquant une deuxième punition pour avoir eu trop de joueurs sur la patinoire au cours de la même période.

« C’est un manque total de concentrat­ion, a fulminé le Franco-Ontarien sans dévoiler l’identité des fautifs. La responsabi­lité des joueurs est de savoir qui est sur la patinoire. Il faut que les gars soient prêts quand vient le temps d’effectuer des changement­s. »

HYMNE NATIONAL BILINGUE

La LNH a entendu la vague de mécontente­ment soulevée par l’interpréta­tion unilingue de l’hymne national canadien par Michael Bublé, samedi. Hier, pour l’occasion, les Penguins ont présenté une vidéo de Brett Kissel tournée lors de la dernière visite du Tricolore à Pittsburgh. Le chanteur country canadien entonnait l’hymne dans les deux langues officielle­s.

D’ailleurs, puisque le Canadien agira à titre d’équipe locale, lors du troisième match, l’Ô Canada sera interprété par un visage familier du Centre Bell. Toutefois, ne vous attendez pas à voir Ginette Reno, comme ce fut le cas lors des dernières présences du Tricolore en séries. L’agence de la chanteuse a confirmé au Journal que ce ne serait pas elle.

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