Pas de miracle même avec un vaccin
La Santé publique du Canada prévient qu’un retour à la vie normale en cette ère de COVID-19 prendra des années
OTTAWA | La Santé publique du Canada prévient que l’avènement d’un vaccin contre la COVID-19 n’est pas la panacée et qu’on ne peut pas s’attendre à un retour à la normale avant encore des années.
« Un vaccin est un aspect très important de la réponse [à la pandémie], mais nous ne pouvons pas, à ce stade-ci, mettre toute notre concentration dans l’espoir que ce soit une solution miracle », a lancé hier l’administratrice en chef de la Santé publique, la Dre Theresa Tam, en point de presse à Ottawa.
Elle a ainsi fait écho à des mises en garde récemment faites par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et certains intervenants québécois qui ont signalé qu’il reste bien du chemin à parcourir avant que l’efficacité d’un vaccin soit prouvée et que tout le monde puisse y avoir accès.
QUESTIONS SANS RÉPONSES
Si plus de 150 vaccins candidats sont étudiés un peu partout dans le monde, la médecin en chef au Canada a tenu à rappeler que de nombreux inconnus demeurent.
« Le succès d’un programme de vaccination va […] dépendre de la façon dont le virus évolue, a-telle souligné. Va-t-il changer ? Est-ce que le vaccin immédiat aura besoin d’être adapté, dans ce cas ? » s’est interrogé la Dre Tam.
Elle a ajouté qu’il reste à voir aussi pour combien de temps un vaccin approuvé immuniserait contre la COVID-19 et après combien de doses.
PAS SORTIS DU BOIS
Chose certaine, la Santé publique canadienne prévoit continuer d’avoir la lutte au coronavirus dans son rétroviseur au cours des « prochaines deux et trois années ».
Les mesures de prévention qui sont devenues le lot quotidien, comme le lavage fréquent des mains et le port du couvre-visage dans des endroits publics, sont donc là pour rester.
« Il faut continuer à pratiquer toutes les mesures déjà éprouvées. Le vaccin va être seulement un autre outil qui est disponible, mais ce n’est pas la solution complète », a insisté le sous-administrateur de la Santé publique canadienne, le Dr Howard Njoo.
À Québec, la vice-première ministre, Geneviève Guilbault, avait déjà signalé, il y a environ deux semaines, qu’il fallait s’habituer à la « nouvelle normalité » d’enfiler un masque dans les lieux fermés.
Rappelons que le port d’un couvre-visage dans les lieux publics fermés et les transports en commun a été imposé en juillet au Québec pour toutes les personnes de 12 ans et plus.
« NOUS NE POUVONS PAS, À CE STADE-CI, METTRE TOUTE NOTRE CONCENTRATION DANS L’ESPOIR QUE CE [LE VACCIN] SOIT UNE SOLUTION MIRACLE » – Dre Theresa Tam