Moins d’experts pour inspecter les lacs
Le syndicat blâme le ministère de l’Environnement pour le peu d’évaluations réalisées sur les plans d’eau
Le syndicat des professionnels du gouvernement blâme le ministère de l’Environnement pour la surveillance déficiente des lacs du Québec.
Comme le révélait notre Bureau d’enquête samedi, seuls cinq lacs ont été inspectés en 2019-2020 pour y détecter des algues bleu-vert.
Ce qui n’a « aucun sens », déplore Line Lamarre, présidente du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) qui représente notamment des biologistes au ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC).
« Cette quasi-absence d’inspections des lacs au Québec trahit surtout des lacunes en ce qui a trait aux orientations et aux priorités du MELCC », croit plutôt le syndicat.
« Il y a une grande partie de l’expertise qui s’est perdue, c’est certain, poursuit Mme Lamarre. Il faut faire les suivis des lacs, on parle de protection de santé de la population. »
« GRAVES DÉFICIENCES »
Selon le syndicat, le gel d’embauche décrété par le gouvernement pendant trois mois ce printemps en raison de la pandémie, les départs à la retraite non remplacés et ce depuis le dernier gouvernement libéral, les contrats des occasionnels non renouvelés contribuent aux « graves déficiences » en matière de surveillance et de protection des plans d’eau.
« Ce n’est pas compliqué, une retraite sur deux n’est pas remplacée, illustre Mme Lamarre. Et il y a beaucoup de mouvement [...] mais ça prend des années pour développer une expertise. »