Québec songe au privé pour épauler la police
La ministre de la Sécurité publique lance l’idée
AGENCE QM | La ministre de la Sécurité publique voit d’un bon oeil l’arrivée du privé pour venir épauler les services de police au Québec.
En entrevue à TVA Nouvelles, Geneviève Guilbault y est allée de cette réflexion alors qu’un comité se penche sur les façons d’optimiser le travail des policiers.
« Est-ce qu’il y a des choses qui pourraient être confiées au privé ? Des choses plus mineures. Par exemple, l’administration de certains règlements municipaux, la gestion de la circulation routière, la gestion de certaines patrouilles préventives, des stationnements », s’est-elle questionnée.
Elle pousse sa réflexion et évoque l’arrimage de services d’enquêtes pour résoudre des crimes économiques et s’attaquer à la cybercriminalité.
« Est-ce qu’il y a lieu de créer des mécanismes pour un meilleur partage d’informations entre les policiers et le privé pour pouvoir aller plus vite dans des enquêtes ? Souvent, quelques heures, quelques jours, ça peut changer quelque chose », a poursuivi la ministre.
Certains pays le font déjà. Elle cite en exemple le FBI, qui travaille avec des institutions bancaires, ainsi que les escouades en Grande-Bretagne qui luttent contre le blanchiment d’argent.
« Ce sont des exemples qui méritent au moins d’être étudiés. Est-ce que c’est parfait là-bas ? Probablement pas. Mais est-ce qu’on pourrait s’en inspirer pour faire mieux ici ? Possiblement ! » a-t-elle avancé.
BAISSER LES COÛTS
Une cinquantaine de corps de police embauchent 15000 agents au Québec, ce qui représente environ 2 milliards $ annuellement, dont un milliard pour la Sûreté du Québec.
« Le recours au privé pourrait avoir cette incidence-là aussi collatérale d’aussi baiser les coûts de la police. Ça, ce serait un gain pour les contribuables », a souligné la ministre.
La pression étant forte afin de réformer la loi de la police, qui n’a pas été retouchée depuis 20 ans, la ministre a mandaté un comité pour lui donner des pistes d’améliorations.
Des consultations publiques se tiendront cet automne et le dépôt d’un rapport est attendu pour le printemps prochain.