Crainte d’une reprise incontrôlée de la pandémie dans le monde
Hier, l’OMS a plaidé pour le développement « sûr » d’un vaccin contre la COVID-19
PARIS | (AFP) Le cap des 700 000 morts de la COVID-19 dans le monde est en passe d’être franchi, tandis que dans certains pays, comme la France, la menace d’une reprise incontrôlée de l’épidémie plane.
En pleine période de vacances et d’insouciance estivales, la France fait face à une augmentation du nombre des cas de COVID-19, a averti le Conseil scientifique qui guide les pouvoirs publics dans la gestion de la crise.
« L’équilibre est fragile et nous pouvons basculer à tout moment dans un scénario moins contrôlé, comme en Espagne par exemple », a soutenu hier le Conseil.
En France, après l’ensemble des lieux publics clos, le masque de protection a été rendu obligatoire en plein air dans les quartiers les plus fréquentés de grandes villes ou de stations touristiques.
À Paris, son port sera prochainement imposé dans certaines zones extérieures très fréquentées, ont annoncé hier les autorités locales, tout comme à Nice, à Lille, bientôt à Toulouse ou encore dans les cités touristiques de Biarritz et de Saint-Malo sur la côte ouest.
Situation similaire aux Pays-Bas, où dans le célèbre Quartier Rouge d’Amsterdam le masque sera de rigueur à partir d’aujourd’hui, tout comme dans les quartiers commerçants de Rotterdam.
En Irlande, son port dans les magasins et centres commerciaux sera requis à partir du 10 août, tandis que le gouvernement a annoncé le report de la dernière phase du déconfinement, qui comprend notamment la réouverture de tous les pubs ainsi que celle des bars et des hôtels, en raison d’une augmentation du nombre de cas.
COURSE AUX VACCINS
En Europe, le virus a tué plus de 211 000 personnes selon un bilan réalisé hier, sur un total de 696586 morts dans le monde depuis l’apparition de la maladie, fin décembre.
Les États-Unis restent en tête du triste classement des pays les plus touchés tant en nombre de morts que de cas, avec 155 471 décès pour plus de 4,7 millions de cas recensés, d’après le comptage de l’Université Johns Hopkins.
Ils sont suivis du Brésil avec environ 95 000 morts, du Mexique (plus de 48 000), du Royaume-Uni (plus de 46000) et de l’Inde (presque 39 000).
En l’absence de remède, la course aux vaccins continue avec plusieurs pays engagés dans cette quête du Graal. L’OMS a toutefois plaidé hier pour le respect des protocoles.
« Tout vaccin et tout médicament à cette fin doivent bien sûr être soumis à tous les différents essais et tests avant d’être homologués pour leur déploiement », a souligné le porte-parole de l’OMS Christian Lindmeier.
La veille, la Russie avait annoncé être bientôt en mesure de produire « plusieurs millions » de doses au début de 2021.
ESSAIS CLINIQUES D’AMPLEUR
Hier, les États-Unis ont annoncé le début d’essais cliniques d’ampleur pour tester un médicament conçu spécifiquement pour traiter la COVID-19, un anticorps découvert dans le sang d’un patient s’étant rétabli, par la société canadienne AbCellera Biologics, et développé ensuite synthétiquement afin d’être produit en quantités industrielles par l’américain Lilly Research Laboratories.