Le nombre de dossiers d’insolvabilité recule, mais pourrait bientôt exploser
AGENCE QMI | Le nombre de dossiers d’insolvabilité de consommateurs a reculé de 42,3 % entre le premier et le second deuxième trimestre de 2020. C’est ce qu’a fait savoir l’Association canadienne des professionnels de l’insolvabilité et de la réorganisation (ACPIR) en se basant sur les dernières statistiques publiées hier par le Bureau du surintendant des faillites (BSF). Sur un an, on parle d’un recul de 45,4 %.
Le président du Conseil de l’ACPIR, Mark Rosen, note toutefois que ces données « ne reflètent pas encore les grandes difficultés financières avec lesquelles sont aux prises de nombreux ménages canadiens en raison de la COVID-19 ».
IMPACTS À RETARDEMENT
Ce dernier a rappelé que « grâce aux programmes d’aide du gouvernement, des personnes sans emploi ont touché des prestations mensuelles leur permettant de payer leurs dépenses de la vie courante et leur loyer et d’effectuer les versements minimums requis ».
M. Rosen est d’avis que la crise sanitaire actuelle va probablement créer davantage de difficultés financières pour les ménages. Il soutient qu’il y a en général un délai considérable « entre le moment où les gens commencent à reconnaître leurs graves problèmes d’endettement et celui où ils prennent des mesures pour y remédier ».
L’ACPIR conseille d’ailleurs à tous ceux qui sont embourbés dans un cycle d’endettement de demander rapidement des conseils puisque la procédure d’insolvabilité les protège automatiquement contre les efforts de recouvrement de leurs créanciers.
« Elle leur propose en outre une façon systématique d’élaborer leur plan de remboursement avec l’aide d’un spécialiste », a-t-on spécifié.
LES ENTREPRISES AUSSI
Par ailleurs, un phénomène similaire est aussi constaté au niveau des compagnies qui ont aussi bénéficié de programmes d’aide gouvernementale, leur évitant ainsi la faillite. Ainsi, le nombre d’entreprises canadiennes ayant déposé un dossier d’insolvabilité entre avril et juin a diminué de 31,3 % par rapport au 1er trimestre, et de 37,7 % par rapport à la période correspondante en 2019.