Témoin recherché en lien avec un double meurtre
La police de Montréal veut résoudre deux homicides récents
Un sexagénaire considéré comme un « important témoin » dans une affaire de double meurtre survenu à Montréal jeudi, dans deux immeubles appartenant aux mêmes propriétaires, est recherché par la police.
Les enquêteurs du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) chargés de faire la lumière sur les événements souhaitent s’entretenir avec Claude Charbonneau.
L’homme de 61 ans a les cheveux gris, les yeux bleus, mesure 1,62 m (5’3’’) et pèse environ 57 kg (125 lb).
Il a différents tatouages sur les bras, dont un de ses initiales, selon les informations divulguées par le SPVM hier après-midi.
Le témoin pourrait se déplacer à bord d’une Dodge Caravan 2006 grise, immatriculée N85 RQY.
Cette mystérieuse affaire a débuté jeudi matin, lorsqu’un premier homme a été retrouvé gravement blessé dans le corridor d’un bâtiment de l’avenue Benny, dans le quartier NotreDame-de-Grâce. Theodoros Lakis Debeyiostis, 80 ans, a été transporté à l’hôpital, où il a succombé à ses blessures.
Rapidement, les enquêteurs ont conclu qu’il avait été victime d’un meurtre.
« C’était un homme extrêmement poli, a confié hier un locataire sous le choc, qui a voulu préserver l’anonymat. Il était vraiment travaillant. »
L’octogénaire était l’ex-propriétaire d’immeubles à logements à Montréal. Ses fils avaient pris sa relève il y a quelque temps.
MÊMES PROPRIOS
L’enquête sur la découverte de son corps a amené les policiers à se rendre au deuxième étage d’un autre immeuble qui appartient à la famille Debeyiostis, situé sur le boulevard Henri-Bourassa Est, dans le secteur d’Ahuntsic-Cartierville.
Il s’agit d’une bâtisse comprenant 16 logements et commerces, où le témoin Charbonneau réside.
Il y serait concierge depuis plus de 10 ans.
À l’intérieur, les policiers ont découvert un autre corps, soit celui de Pierre Phaneuf, 68 ans.
FRAPPÉ À LA TÊTE
Le sexagénaire, qui serait un ami du témoin recherché, portait des marques évidentes de violence à la tête. Son décès a été constaté sur place.
« C’était un ancien plombier que Theodoros engageait pour faire des minitravaux, a raconté Éric Bussières, de la cordonnerie orthopédique située au premier étage.
Ce dernier, qui connaissait et appréciait les deux victimes, était évidemment ébranlé hier.
Il s’agit des 12e et 13e homicides à survenir en 2020 à Montréal. - Avec la collaboration d’Andrea Valeria, Bureau d’enquête et de Maxime Deland, Agence QMI