Le Journal de Montreal

L’homme qui aurait harcelé le Dr Arruda a été remis en liberté

- CLAUDIA BERTHIAUME - Avec Guillaume Cyr, Agence QMI

L’homme accusé d’avoir harcelé et intimidé le Dr Horacio Arruda en divulguant son adresse sur les réseaux sociaux a été remis en liberté hier, à condition d’éviter de mettre les pieds dans les Laurentide­s.

Arrêté jeudi soir dans sa résidence de Saint-Majorique-de-Grantham, dans le Centre-du-Québec, Sylvain Marcoux a comparu au palais de justice de SaintJérôm­e hier après-midi.

D’après la dénonciati­on, dont Le Journal a obtenu copie, l’homme de 45 ans est inculpé de deux chefs de harcèlemen­t criminel envers le directeur national de Santé publique et sa famille.

Celui qui s’affiche ouvertemen­t comme étant nationalis­te fait aussi face à une accusation plus rare d’intimidati­on.

En d’autres termes, on lui reproche d’avoir menacé d’utiliser la violence envers le Dr Arruda, afin que ce dernier s’abstienne de prendre des décisions quant à la pandémie de COVID-19.

INSULTER HORACIO

Ce sont des publicatio­ns de Marcoux sur Facebook, en juillet et août, dans lesquels il partageait l’adresse de la résidence et le numéro de téléphone du directeur national de Santé publique, en incitant à aller l’insulter et à cogner à ses fenêtres, qui lui a valu ce passage devant la justice.

Horacio Arruda avait porté plainte à la police lorsqu’il en a été informé.

Invité à réagir à l’arrestatio­n de Marcoux hier, alors qu’il était de passage dans la métropole pour un point de presse, le Dr Arruda a tenu à lancer un message clair à tous ceux qui seraient tentés de l’imiter.

« Je m’adresse à ceux qui utilisent ces médias : faites attention à ce que vous écrivez. On a le droit d’exprimer notre opinion différente, mais pas dans la violence », a-t-il déclaré.

« Ça m’inquiétait surtout pour ma conjointe qui vit là où je vis. On ne peut pas écrire n’importe quoi sur les réseaux sociaux », a-t-il poursuivi.

Horacio Arruda et sa famille devraient désormais pouvoir dormir tranquille­s, même si Me Steve Baribeau, de la Couronne, n’a pas requis la détention de Marcoux hier.

Le quadragéna­ire n’est pas un criminel notoire, lui qui ne compte qu’une conduite en état d’ébriété datant du début des années 2000 à son actif.

FINI FACEBOOK

En effet, ce dernier a pu recouvrer sa liberté, mais il lui sera interdit de se trouver dans le district judiciaire de Terrebonne, sauf pour y rencontrer son avocat.

Cela comprend 58 villes des Laurentide­s, où pourrait résider le Dr Arruda.

Marcoux doit également s’abstenir d’utiliser les réseaux sociaux et de contacter le directeur national de Santé publique.

« On nie toute intention criminelle en lien avec les accusation­s. Ça va être au coeur du débat », a commenté son avocat, Me Olivier Morin.

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